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Une année record pour l'immobilier
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Une année record pour l'immobilier

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D’après le bilan 2017 de la Chambre des notaires d’Ille-et-Vilaine, l’année passée a battu tous les records dans l'immobilier. Et 2018 s’engage sur la même tendance.

A l'image de ces deux tours de logements, les appartements neufs sont en hausse à Rennes — Photo : Virginie Monvoisin - Le Journal des Entreprises

« C’est une année record, historique même, au niveau des volumes de ventes immobilières réalisées en 2017 », annonce Gwendal Texier, vice-président de la Chambre des notaires d’Ille-et-Vilaine. Le nombre de transactions a augmenté de 23% sur le département, ce qui est même supérieur au chiffre national établi à +12%. Après une année de reprise d’activité constatée en 2016 dans l’immobilier, 2017 touche un sommet jamais atteint. « Il n’y a pas eu de bulle spéculative pour autant, rassure Gwendal Texier.

Car l’essentiel des ventes ont été réalisées pour des résidences principales. » Les prix, eux, ont également augmenté, à +3,8% en Ille-et-Vilaine, contre +2% au niveau national. Sur l’ensemble du département, le prix médian d’un appartement ancien est de 2 300 €/m² soit +3% (prix de vente médian à 128 500 €), de 3 750 €/m² pour un appartement neuf (chiffre stable), de 183 000 € pour une maison ancienne (+4,9%) et de 47 200 € pour un terrain à bâtir (+5%).

Forte hausse sur le littoral

L’une des particularités de l’année 2017 est la forte hausse des ventes sur le littoral, essentiellement à Dinard et Saint-Malo, où les prix restent élevés. Ce sont donc surtout des retraités qui s’offrent ces logements haut de gamme en résidence principale ou secondaire, avec souvent vue mer. La tendance est au retour des gros budgets, pour des appartements qui peinaient à se vendre jusqu’alors. Les communes limitrophes accueillent davantage les budgets plus familiaux.

Les notaires de la côte constatent par ailleurs que les promoteurs s’intéressent de plus en plus au littoral, à en croire le nombre de grues installées sur le territoire pour construire des logements neufs… L’effet LGV se fait sentir sur la côte (davantage que sur Rennes, a priori) : beaucoup d’acquéreurs investissent pour rénover, puis louent, notamment en logements de vacances. Un bémol apparaît donc toutefois : les syndics et copropriétaires s’interrogent sur les nombreux passages dans ces meublés…

L’attraction de Rennes ne se dément pas

A Rennes, la tendance est similaire à l’ensemble du département. Sur les première et deuxième couronnes, la concrétisation des projets s’est accélérée en 2017, et les délais de transaction se sont raccourcis. Les prix sur la première couronne, eux, se rapprochent des prix pratiqués à Rennes même (290 000 € pour une maison en prix médian). C’est le cas par exemple à Cesson-Sévigné, grâce notamment à l’arrivée future de la ligne b du métro. La tendance pour 2018 sera à la raréfaction des biens, comme ce que les notaires ont constaté au dernier trimestre 2017.

A Rennes également, les biens sont très prisés, et les maisons anciennes rares à la vente notamment. Ce sont donc des populations de plus de 40 ans et cadres supérieurs qui peuvent les acquérir. Côté appartements anciens, Rennes arrive cette année au 9e rang national en prix médian au mètre carré 2 410 €/m², derrière Nantes (5e) et Bordeaux (2e), qui ont-elles aussi bénéficié de la LGV. Mais Rennes reste une ville plus petite, donc moins attractive pour l’instant pour les Parisiens. Ils s’exilent en effet plus facilement vers Bordeaux et Nantes, où les prix augmentent donc plus qu’à Rennes.

2018 s’ouvre donc sur la même tendance que fin 2017. « Nous pouvons entrevoir un petit ralentissement des volumes depuis septembre 2017, car les produits se raréfient », constate Gwendal Texier.

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