UIMM Lorraine : « La crise du coronavirus ne sera pas le coup de grâce de l'industrie »
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UIMM Lorraine : « La crise du coronavirus ne sera pas le coup de grâce de l'industrie »

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Le président de l’UIMM Lorraine s’est exprimé sur la place de l’industrie dans la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. Sa préoccupation, à l’image du communiqué cosigné par l’UIMM et les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, FO), est la santé des Français. Hervé Bauduin alerte aussi sur le fait que si toute l’industrie venait à s’arrêter, les conséquences seraient dramatiques pour tout le pays.

Hervé Bauduin insiste sur le fait que ce sont les femmes et les hommes issus de l'industrie qui seront la réponse efficace à la crise sanitaire — Photo : © Jonathan Nenich

« Si aujourd’hui nos entreprises ferment complètement, demain il y aura en Lorraine 10… 20… 30 000 chômeurs de plus », prévient Hervé Bauduin. Inquiet, le président de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Lorraine appelle les industriels à poursuivre leurs activités dès que cela est possible : « La santé est la priorité absolue. S’il n’est pas possible de poursuivre l’activité en toute sécurité alors il ne faut pas s’acharner. Mais nous devons garder à l’esprit que la production est essentielle. Pour cela, il faut conserver un tissu industriel suffisant. Il faut appréhender la crise avec calme et lucidité. Le moteur tourne au ralenti mais il tourne. S’il s’arrête complètement, il sera très compliqué de le faire repartir ».

Le travail de l’ombre de l’industrie

« Je le martèle depuis toujours : il n’y a pas de grand pays sans grande industrie. Nous avons tendance à ne voir que le visible, le médecin qui sauve des vies par exemple. Mais si les transporteurs ne circulent plus, si les industriels ne réparent plus les pièces endommagées, si la production industrielle s’arrête, alors plus personne ne peut se nourrir, plus personne ne peut se soigner, ni se déplacer. Je crois que les Français commencent à prendre conscience de cela, avec cette crise. Un jour on n’en sortira, et il faudra être prêt à repartir très fort. Le coronavirus ne sera pas le coup de grâce de l’industrie », assure le dirigeant lorrain. Lui préfère positiver : cette crise « pourrait créer un élan de solidarité. Nous les industriels, ne pouvons résonner en silo. Si demain nous comprenons ça, et que tous les acteurs industriels, petits ou grands, tirent dans le même sens, alors l’industrie toute entière sortira plus forte », expose Hervé Bauduin pour rebondir sur le communiqué cosigné par l’UIMM, La fabrique de l’avenir et trois organisations syndicales représentatives de la métallurgie (CFDT, CFE-CGC, FO).

L’UIMM et les organisations syndicales parlent d’une voix

Comme le président Hervé Bauduin, l’UIMM et les organisations syndicales ont tenu à rappeler que la sécurité de chaque français était l’enjeu majeur de la crise. L’autre priorité qui se dégage est que la vie économique et sociale puisse être progressivement restaurée.

« Il faut appréhender la crise avec calme et lucidité »

Et pour assurer ce retour à la vie normale, les institutions demandent aux entreprises « d’identifier en priorité les activités vitales nécessaires à leur fonctionnement, à celles des filières utiles au pays, ainsi que celles intrafilières. » L’UIMM et les syndicats ont aussi alerté les entreprises sur le fait qu’elles doivent « adapter scrupuleusement leur environnement de travail en mettant en place les mesures organisationnelles, collectives et individuelles qui permettent d’assurer la sécurité sanitaire de tous : distances de sécurité, gestes barrières, mise à disposition d’équipements individuels (gants, masques…). L’objectif est de garantir la sécurité de tous afin de permettre à chacun de retrouver la confiance et la sérénité nécessaire pour travailler. »

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