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Réauté Chocolat : Le fabricant a retrouvé des vents porteurs
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Réauté Chocolat : Le fabricant a retrouvé des vents porteurs

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Deux ans après la reprise par le groupe Buton, Réauté Chocolat retrouve le chemin de la croissance. Il veut doubler le nombre de ses magasins.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Réauté Chocolat sort la tête de l'eau. À l'image du Multi 50 qu'elle sponsorise, l'entreprise qui était placée en procédure de sauvegarde il y a encore deux ans s'est fixé un cap ambitieux : être présente partout en France et doubler le nombre de ses magasins. C'est l'objectif du Groupe Buton, implanté à Pornic, qui a repris l'entreprise familiale mayennaise il y a deux ans. Le groupe spécialisé dans la biscuiterie, la viennoiserie et la confiserie mais pas dans le chocolat, a injecté des millions d'euros dans ce réseau de 56 magasins dont la moitié en franchises, la moitié en succursales. Le but : rattraper le retard pris sur les Jeff de Bruges, Chocolat de Neuville et autres acteurs du réseau de chocolatiers qui comptabilisent 600 magasins à tous les deux en France.

Quatre ouvertures d'ici fin 2017

C'est ainsi que Réauté Chocolat ouvre des magasins un peu partout. Un du côté du Moulin Rouge à Paris, un autre à Rezé, le troisième dans la région nantaise. Quatre ouvertures sont prévues d'ici la fin de l'année, toujours sur le même concept : 300 m² en périphérie de ville. « L'objectif est d'en ouvrir le double, voire plus pour couvrir toute la France ». Par ailleurs, Réauté Chocolat ambitionne à terme de se lancer à l'international. Chaque nouveau magasin est de couleur marron, nouveau code couleur de l'entreprise. Chacun d'eux propose désormais 300 références contre une centaine il y a encore trois ans. Macarons, madeleines, céréales enrobées, ballotins, financiers, sablés, cookies, palets, moelleux, 100 nouvelles références ont été créées pour fidéliser les clients. Sans compter la centaine de références lancées spécialement pour Noël et Pâques.

De gros efforts de marketing et de communication

« C'est un savoir-faire que l'entreprise avait et qu'il suffisait de libérer. On a un outil de production qui a de la marge », rapporte Bruno Demezet, le responsable marketing de l'entreprise qui compte deux sites de fabrication basés à Château-Gontier et Azé (Mayenne). Au moment de la reprise, le groupe familial Buton a gardé les 300 salariés et créé 20 nouveaux postes, essentiellement dans le marketing. L'autre outil de relance de Réauté, c'est la communication. Pour cela, le fabricant de chocolat s'est offert un beau bateau : le Multi 50 sur lequel vogue le skipper nantais Armel Tripon depuis ce printemps. Mis à l'eau à Nantes, le skipper était aussi à Vannes, avant de prendre le départ de la course Jacques Vabres le 5 novembre prochain. Réauté Chocolat était aussi un des quatre plus gros partenaires privilégiés de The Bridge à côté de la banque CIC et du promoteur Réalités. « On cherchait un axe de communication grand public. Christian Buton, installé à Pornic, étant fan de voile, le lien était naturel. C'est un investissement lourd mais cela nous rapporte », explique Bruno Demezet.

Des efforts payants

« Rien qu'à Vannes, on a augmenté la fréquentation du magasin de 80 % grâce à la venue du Multi 50 », rapporte le responsable marketing de Réauté. The Bridge aura aussi permis à la marque de nouer des relations avec les entreprises, une autre partie de sa cible clientèle. Après une période difficile, l'événément a aussi permis de fédérer. « Cela a créé une émulation en interne, les gens sont fiers, tout simplement », observe-t-il. L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros en 2015. Le chiffre d'affaires du groupe Buton, qui emploie 700 salariés, avoisine les 100 millions d'euros.

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