L’agence toulousaine de production audiovisuelle Pinkanova (14 collaborateurs, CA 2022 : 1,40 M€, CA prévisionnel 2023 : 2 M€) vient d’obtenir la médaille d’or d’EcoVadis pour sa politique RSE avec le score le plus élevé de sa profession (73/100), ce qui la place dans le top 1 % des entreprises évaluées par l’organisme de notation dans son secteur d’activité. "Cette distinction témoigne de notre engagement envers des pratiques commerciales durables et socialement responsables", se félicite Laurent Boulic, son président, qui a cofondé l’agence en 2007 avec Olivier Fraysse et Daniel Lopez. Les racines de cet engagement sont ancrées dans deux faits générateurs : en 2019, d’abord, Pinkanova a traversé une petite crise sociale qui a provoqué une remise en cause de son management. "Je suis devenu conseiller prud’homal pendant 4 ans pour perfectionner ma connaissance du Code du Travail, indique Laurent Boulic. Depuis, nous avons considérablement amélioré nos process, dans la façon d’intégrer les collaborateurs, dans leur montée en compétences et dans notre communication interne. Cette année, nous nous sommes rapprochés de l’Afdas pour mettre en place des formations sur la discrimination ou le leadership au féminin." Deuxième élément fondateur : en 2020, le groupe Pierre Fabre, gros client de l’agence, a imposé à ses principaux fournisseurs la notation EcoVadis. "Quand j’ai répondu au questionnaire pour la première fois, je me suis rendu compte que nous passions à côté de plein de choses…", reconnaît le dirigeant.
Écoproduction
Depuis lors, Pinkanova affiche d’énormes progrès, notamment au niveau de l’écoproduction adoptée pour ses tournages. “Nous recourons à des prestataires en circuit courts, explique Laurent Boulic. Pour la gestion des déchets, nous faisons le tri jusqu’au compost. Nous utilisons des systèmes d’éclairage à LED, moins énergivores. Et nous établissons le bilan carbone de toutes nos productions, grâce à un outil développé par l’association Ecoprod." Pinkanova aide ensuite des projets locaux pour compenser ses émissions de CO2 (80 tonnes l’année dernière) : elle a ainsi récemment financé l’installation de haies champêtres dans un élevage de bovins bio et pour un Jardin de Cocagne, une ferme bio portée par un atelier chantier d’insertion (ACI), dont le but est d’accompagner le retour à l’emploi. Son positionnement responsable permet à Pinkanova de se démarquer sur le marché hyperconcurrentiel de la production audiovisuelle. "Il nous ouvre des portes sur certains appels d’offres, confie Laurent Boulic. Dans notre métier, il y a le prix, la créativité, mais aussi de plus en plus la façon de produire, qui devient très regardée."
Nageur toulousain
La société vient de se voir accorder à nouveau la confiance de la Mairie de Toulouse, de Toulouse Métropole et de la Région Occitanie : elle va réaliser l’ensemble de leurs contenus audiovisuels pendant 3 ans. Pinkanova compte aujourd’hui une soixantaine de clients parmi lesquels des grands groupes (EDF, Suez, Eurecia, Centrakor, Pierre Fabre…) des collectivités (Atout France, Agence d’attractivité de Toulouse Métropole…), des acteurs de la santé (l’IUCT Oncopole, Agences régionales de Santé PACA et Occitanie…) et des agences de communication. Pour Havas Paris, elle vient de tourner en trois jours un film autour d’un célèbre nageur toulousain, grand espoir tricolore pour les JO 2024, et d’une grande marque de luxe française. 25 personnes ont été mobilisées. L’un des plus gros “coups” de Pinkanova.
