Bloc in Bloc prédit l’avenir. Pas dans une boule de cristal mais avec une tablette qui transpose le futur d’un projet immobilier. « On amène en fait la maquette sur le chantier », simplifie Laurent Bartholomeus, co-fondateur de cette toute jeune start up créé en septembre dernier. A partir d’une simple maquette en 2D et des données récupérées auprès des architectes et bureaux d’étude, elle modélise le projet en réalité augmentée ( vidéo ci dessous). En balayant le chantier avec la tablette, le projet final apparait virtuellement, dévoilant ce à quoi le projet ressemblera une fois l’électricité, la charpente ou la tuyauterie mise en place. Des filtres relatifs aux différents métiers impliqués sur le chantier rendent ainsi la maquette interactive. « L’intérêt particulier de cette application est de présenter un outil de précision qui permet la collaboration entre les différents corps de métiers du secteur du bâtiment et ainsi de mieux appréhender le problème rencontré », explique Laurent Bartholomeus.
Ce principe du Building Information Modeling ( BIM) est particulièrement en vogue dans le secteur du bâtiment, mais il reste encore pour le moment confiné aux bureaux d’études ou aux grands promoteurs immobiliers. La toute jeune start up nantaise qui s’est lancée en septembre a d’ores et déjà conclu une dizaine de contrats avec la SNCF et Cap Gemini mais aussi Energie Perspective, notamment. Elle pourrait aussi bientôt remporter une commande pour un hôpital.
Une méthode de travail collaboratif
A terme, la jeune entreprise incubée par Atlanpole, espère démocratiser le service auprès des corps de métier qui travaillent sur les chantiers. « Cela apporte une nouvelle méthode de travail collaboratif mais il y a un travail de pédagogie et d’évangélisation à faire pour qu’un ouvrier prenne l’habitude d’utiliser la tablette comme un véritable outil de travail », note Laurent Bartholomeus.
Pour l’heure, la startup installée à The Green Place to Be, place René Bouhier, recrute 2 développeurs pour poursuivre son travail de recherche et développement. Trois mois à peine après sa création, l’entreprise de quatre salariés vise un chiffre d’affaires de 200.000 euros d'ici la fin 2017.
