Maine-et-Loire
Michel Denis : « Candé va devenir la capitale de la nacelle de Manitou  »
Maine-et-Loire # Industrie # Investissement

Michel Denis : « Candé va devenir la capitale de la nacelle de Manitou  »

S'abonner

Michel Denis, directeur général du groupe Manitou, a lancé à Candé, dans le Maine-et-Loire, la construction d’une nouvelle usine dédiée à la fabrication de nacelles. Un investissement de 26 millions d’euros.

Michel Denis est le directeur général de Manitou, qui construit dans le Maine-et-Loire une nouvelle usine de production de nacelles — Photo : Manitou Group

Pourquoi avoir choisi de construire une nouvelle usine à Candé ?

Michel Denis : Nous avons 11 usines dans le monde et 28 filiales mais les deux tiers des produits Manitou sont fabriqués dans l’ouest de la France. Néanmoins, il y a longtemps que le groupe n’avait pas investi dans une usine neuve. Nous avons, depuis quelques années, installé des unités dans des sites déjà existants, comme à Beaupréau, dans le Maine-et-Loire, ou à Laillé, en Ille-et-Vilaine, ou plus anciennement encore à Candé, où l’usine est spécialisée dans la fabrication de nacelles. Elle emploie 185 personnes, avec 60 recrutements ces dernières années, et c’est la seule unité du groupe qui conçoit et produit nos nacelles élévatrices de personnes, vendues ensuite dans le monde entier. Le marché est en très forte croissance et offre de belles perspectives. Ce n’est donc pas un équipement qui se substituera au premier, mais bien une unité supplémentaire. Avec cette seconde usine, Candé sera donc un peu notre capitale de la nacelle. C’est aussi pour le groupe une manière de montrer son attachement historique à la région.

Quel est le potentiel du marché mondial de la nacelle ?

M.D. : Le groupe Manitou a produit ses premières nacelles élévatrices de personnes à Ancenis en 1993, puis à Candé en 1995. Il y a 5 ans, le groupe réalisait 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et nous sommes aujourd’hui à près de 2 milliards pour 4 000 salariés.

Michel Denis, directeur général du groupe Manitou — Photo : Manitou Group

Parallèlement, la part de la nacelle chez Manitou a été multipliée par 3 et cela représente aujourd’hui 15 % de notre chiffre d’affaires. Le marché est en croissance car on se soucie de plus en plus, partout dans le monde, d’apporter de la sécurité dans les conditions de travail. Dans le secteur de la nacelle, selon les pays, nous nous situons entre le 1er et le 5e rang des fournisseurs de nacelles, beaucoup en Europe mais aussi ailleurs. Nous sommes entrés début 2019 sur le marché de l’Amérique du Nord, ce qui offre un très beau potentiel. Ailleurs, en Inde et en Afrique, la demande va être croissante. En revanche, en Chine, où sont vendues 9 nacelles sur 10 dans le monde, le marché est essentiellement alimenté par les entreprises locales.

Que fera-t-on dans cette nouvelle usine ?

M. D. : Nous investissons 26 millions d’euros dans cette unité de 18 000 mètres carrés de bâti sur un terrain de 8 hectares, qui sera opérationnelle à la fin du premier trimestre 2021. Nous l’avons voulu ultramoderne et elle sera une vitrine de l’usine 4.0 chez Manitou, avec beaucoup d’automatisation et d’optimisation des flux. Elle nous permettra de continuer d’innover dans ce secteur de la nacelle où nous élargissons beaucoup notre gamme, aussi bien dans les nacelles articulées que télescopiques, les deux types de produits que nous proposons. En matière d’innovation, nous travaillons entre autres dans le domaine de la transition énergétique. Si nous fabriquons déjà des nacelles électriques depuis 30 ans pour une utilisation en intérieur, nous avons récemment présenté la première nacelle électrique tout terrain, qui sera fabriquée dans notre nouvelle usine de Candé.

Maine-et-Loire # Industrie # Investissement # Ressources humaines