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L’usineur Armor Méca vise toujours plus haut
Côtes-d'Armor # Aéronautique

L’usineur Armor Méca vise toujours plus haut

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Sous-traitant pour l'aéronautique, Armor Méca, à Pleslin-Trigavou (Côtes-d'Armor), vise un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros à l'horizon 2020. Portée par une croissance de 20 % par an, l'entreprise cherche également à effectuer des opérations de croissance externe.

Armor Méca entend jouer un rôle d'ascenseur social en faisant monter en compétences ses salariés. — Photo : Julien Uguet

Armor Méca a le vent en poupe et surtout de solides ambitions pour l’avenir. Désormais piloté pleinement par Sébastien Colas, l’usineur aéronautique de Pleslin-Trigavou (185 salariés, 20 millions d'euros de chiffre d'affaires), dans les Côtes-d'Armor, affiche des velléités de croissance organique et externe pour les cinq années à venir. «  C’est une réelle satisfaction de voir l’entreprise de mon père, fondée en 1970 sur Dinan, que nous avions repris avec mon frère Olivier, tourner vers une croissance durable. Nous affichons des hausses d’activité supérieure à 20  % tous les ans ce qui doit contribuer à nous faire atteindre le statut d’ETI.  »

Pour Armor Méca, l’objectif est clair : atteindre en 2022 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. Affranchie de son mariage au sein du groupement WeAre Aerospace (WAA), basé à Montauban (Tarn-et-Garonne), la PME costarmoricaine compte notamment s’appuyer sur son usine de 10  000 m² ultramoderne pour partir à la conquête de nouveaux marchés. «  Nous souhaitions reprendre notre pleine indépendance même si nous conservons un accord de sous-traitance avec WAA jusqu’en 2022, confirme Sébastien Colas. Si le marché français reste notre première cible, avec des clients majeurs comme Airbus, Safran, Zodiac ou Lisi, nous avons la capacité industrielle d’aller plus loin, en Europe et pourquoi pas aux États-Unis, qui représente le premier marché au monde.  »

Jouer l'ascenseur social

Avec un investissement moyen dans l’acquisition de nouvelles machines de 2 millions d’euros, Armor Méca met clairement le cap sur une automatisation poussée de ses process. «  L’idée est d’aller chercher les points de compétitivité afin de rester concurrentiel dans un univers bataillé. Toutefois, ces projets ne s’effectuent pas au détriment des hommes et des femmes qui œuvrent au quotidien au succès de la société. L’idée est de libérer des ressources qui contribueront à l’ascenseur social qui est dans l’ADN d’Armor Méca dans une dynamique de montée en compétences.  »

Dans cette logique, Sébastien Colas réfléchit à la création d’un pôle de formation à proximité de l’usine en lien avec les acteurs du bassin dinannais. «  J’ai le souci que l’intelligence soit conservée dans les Côtes-d’Armor car nous disposons d’une véritable expertise. Nous pourrions constituer un pôle de référence autour de la robotique, de la fabrication additive métal, etc.  »

Diversification dans l'impression 3D

Cette contribution au développement local, Armor Méca la matérialise également par des diversifications vers des secteurs connexes. Si la plus connue reste les putters de golf Argolf, une structure pilotée désormais depuis la Floride par Olivier Colas, la start-up SLS France suscite beaucoup d’attention. «  Elle est spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux utilisant l'impression 3D, notamment des prothèses dentaires, ajoute Sébastien Colas. Elle participe notamment à la conception de la première prothèse de genou connectée, FollowKnee, pour laquelle 24 millions d’euros sont mobilisés.  »

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