L'université catholique de l'Ouest lance un master de gestion des PME-PMI conçu avec et pour les entreprises
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L'université catholique de l'Ouest lance un master de gestion des PME-PMI conçu avec et pour les entreprises

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À Laval, l’Université catholique de l’Ouest propose depuis 2020 un master Innovation Entreprise et Société, parcours "Développement de la PME-PMI". Ce diplôme en alternance a été co-conçu avec les grandes entreprises du territoire en demande, en particulier Lactalis.

L’UCO compte 400 étudiants à Laval. Elle ambitionne d’en accueillir 700 à terme, sur son futur nouveau campus — Photo : Julien KNAUB / UCO

"Enfin, après deux ans, on peut se réunir !" se réjouit Sylvain Chareton, directeur du campus de l’Université catholique de l’Ouest (UCO) Laval. Reportée pour cause de Covid, cette soirée de présentation du nouveau master Innovation Entreprise et Société qui se déroulait le 23 mars 2022 aura muté en soirée de bilan des premières promotions. Ses premiers diplômés sortiront en août 2022. Ils ne seront que cinq pour cette promotion pionnière et seront quinze pour la suivante. À terme, ils seront une vingtaine par année. Ce cursus sur deux ans, en alternance, est destiné à former les cadres de la gestion des entreprises. Ce master dispense un panel généraliste de disciplines (marketing, finances, ressources humaines, etc.), la spécialisation se déployant dans l’entreprise d’accueil, et en fonction du bagage de l’étudiant.

Ancrage territorial

"Sans le groupe Lactalis, ce master n’existerait pas", a rappelé Sylvain Chareton. Les premiers échanges étaient liés à un besoin circonstancié de l’industriel laitier, sur des contrôleurs de gestion. Le projet de formation a été élargi pour répondre "à l’ensemble du tissu entrepreneurial de la Mayenne, et les collectivités nous ont poussés". Trois autres mécènes solides ont apporté leur pierre à l’édifice (financier) : les groupes Actual et Lucas, déjà partenaires de l’université de longue date, ainsi que le groupe Séché. "Maxime Séché m’a dit au téléphone : Je ne suis pas demandeur, mais comme c’est un projet pour le territoire, je le soutiens. Et il verse 30 000 euros par an", raconte Xavier de la Bretesche, président de Made in Mayenne, et facilitateur dans le montage de ce projet. "Il y a un enjeu autour de l’attractivité. Comment fixer les jeunes en Mayenne ?", pose Sylvain Chareton. "Ce master permet un compagnonnage entre les étudiants et le territoire. Après deux ans, ils deviennent directement employables".

L’alternance, un pré-recrutement

Deux étudiants et leurs encadrantes ont témoigné. "J’ai apprécié que cette formation soit généraliste", décrit Benoît Fourreau, en master 2 et contrôleur de gestion industrielle chez Lactalis. "Cette vision globale de l’entreprise donne aussi les clés pour pouvoir un jour démarrer une activité seule". De fait, "au départ, nous étions concentrés sur le contrôle de gestion, mais nous avons ouvert au commerce, aux ressources humaines. Quand un jeune intègre une entreprise comme la nôtre, les évolutions possibles sont assez vastes", explique Jean-Baptiste Vallée, directeur du Développement des ressources humaines France chez Lactalis. "En cinq ans, nous avons multiplié par trois le nombre d’alternants. Nous en avons mille aujourd’hui, avec un taux de titularisation de 50 à 60 %. Pour nous, c’est du pré-recrutement".

Ce cadre de Lactalis envisage la suite : "L’étape à réaliser maintenant, c’est de faire connaître la formation. Nous, les entreprises, avons souvent tendance à laisser les écoles un peu seules pour valoriser leurs formations".

La création de ce master s’est accompagnée du déploiement d’un pôle de recherche et de compétence via le développement de chaires à l’UCO : la chaire Entrepreneuriat et Territoire et la chaire Ethiques et Innovation.

Un nouveau campus à venir

L’UCO Laval prépare la construction de son nouveau campus sur le site de la Technopole (à côté du Laval Virtual Center). Initié en 2019, le projet tablait sur un déménagement en 2024, mais "ce délai sera très difficile à tenir", puisque les dernières validations ne datent que de janvier 2022, a exposé le président de l’UCO Gérard Marchand. Le projet est porté par les collectivités, Laval Agglo a délégué la maîtrise d’ouvrage au Département. Le campus de 3 700 m2 devrait pouvoir accueillir 700 étudiants à terme (contre 400 aujourd’hui).

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