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Les entreprises du paysage du Maine-et-Loire se portent bien et recrutent
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Les entreprises du paysage du Maine-et-Loire se portent bien et recrutent

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Le secteur du paysage est particulièrement représenté dans la région, avec 1760 entreprises dont 300 environ en Maine-et-Loire. Après plusieurs années difficiles, la reprise entamée fin 2017 s’est confirmée cette année.

Le secteur du paysage attire les jeunes mais peine à recruter, principalement dans des fonctions de chef d'équipe — Photo : Unep - Les entreprises du paysage

On compte environ 3 000 actifs dans le secteur du paysage en Maine-et-Loire, répartis dans près de 400 entreprises allant d’un seul à une centaine de salariés. Pour la plupart, elles comptent en moyenne une demi-douzaine de personnes pour une activité répartie auprès de trois types de donneurs d’ordres : les particuliers, les entreprises et les collectivités. « Pour les particuliers, il s’agit plus spécifiquement d’aménagement ou d’entretien de jardins, et cela concerne les plus petites de nos entreprises, explique Pierre Halopé, dirigeant de l'entreprise familiale d’une vingtaine de salariés aux Ponts-de-Cé et président de l’UNEP 49 (Union Nationale des Entreprises du Paysage), qui regroupe environ 300 adhérents. Nous travaillons aussi auprès d’entreprises privées, pour la création d’espaces dans le cadre de programmes immobiliers par exemple, ou pour des collectivités. »

3 % d’augmentation du chiffre d’affaires en un an

Le secteur du paysage n’a pas été épargné par la crise, avec trois à quatre années difficiles, mais les emplois ont été maintenus et le frémissement déjà entrevu en 2017 s’est poursuivi en 2018.

« L’activité a redémarré depuis plus d’un an, témoigne Pierre Halopé. L’augmentation du chiffre d’affaires dans le secteur est d’environ 3 % entre le second trimestre 2017 et la même période de cette année. On commence pour certains à refuser des marchés, faute de main-d’œuvre. » En effet, le secteur n’est pas épargné par les difficultés de recrutement: la formation des jeunes est demeurée dynamique, surtout dans la région avec 22 établissements spécialisés proposant des cursus allant du CAP au diplôme d’ingénieur, et le secteur attire. Mais ce sont essentiellement des postes d’encadrement qui ne sont pas pourvus. « Il est difficile de trouver des chefs d’équipes, précise Pierre Halopé, avec une certaine expérience et capables de gérer un chantier avec un autre salarié. Dans mon entreprise par exemple, je pourrais en employer actuellement deux à trois, donc potentiellement cinq à six personnes au total. »

De nouvelles spécialités

La grande majorité des entreprises du paysage semble donc en capacité de recruter et le secteur veut attirer des talents, à la fois des jeunes et des adultes en reconversion. Le métier évolue, avec de nouvelles spécialités, comme les toitures végétalisées, l’agriculture urbaine ou l’écopâturage. « Avant, on pensait esthétique, témoigne Béatrice Royer, déléguée régionale de l’UNEP. Aujourd’hui, on raisonne aussi en termes d'écologie et de bien-être pour les habitants. C’est plus qu’une mode, cela correspond à un besoin social. Il y a aussi beaucoup d’évolution dans les matériels et les matériaux. » Dans leur mode de fonctionnement, les entreprises innovent aussi, travaillant parfois entre concurrentes : pour des chantiers importants, comme à Angers la promenade Jean-Turc, l’allée Jeanne-d’Arc ou les abords de la future patinoire, plusieurs se sont regroupées pour répondre ensemble à l’appel d’offres de la collectivité.

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