Côtes-d'Armor
« Les entreprises doivent se saisir des opportunités du plan de relance »
Interview Côtes-d'Armor # Services de l'Etat

Thierry Mosimann préfet des Côtes-d’Armor « Les entreprises doivent se saisir des opportunités du plan de relance »

S'abonner

Conjoncture économique, plan de relance, second confinement.... Thierry Mosimann, préfet des Côtes-d’Armor, fait le point sur les conséquences de la crise du Covid-19 en Côtes-d'Armor.

— Photo : @DR

Comment jugez-vous l’état de santé de l’économie costarmoricaine ?

Comme partout en France, les entreprises des Côtes-d’Armor ont souffert de la première vague de l’épidémie de coronavirus. Le coup d’arrêt a été brutal. Au déconfinement, la réactivité des acteurs économiques a été totale. La saison estivale a été bonne et, même s’il y a un effet de rattrapage, le mois de septembre a affiché un chiffre d’affaires cumulé dans le département en hausse de 10 %. Et puis, la seconde vague est apparue mettant un nouveau coup de frein à la reprise.

Estimez-vous que l’État a été présent dans cette crise ?

Bien entendu. Et je vais illustrer cette affirmation par trois chiffres. Le premier, c’est 94 millions d’euros, soit le coût de l’activité partielle pour 150 000 salariés en Côtes-d’Armor depuis mars 2020. Le second, c’est 40 millions d’euros délivrés au titre du fonds de solidarité à 12 500 entreprises. Enfin, 12 millions d’euros mis sur la table dès septembre. Ce montant représente la dotation supplémentaire de l’État dans sa contribution aux investissements réalisés par les collectivités locales. Cela représente 58 projets accélérés via la commande publique.

À côté de ces chiffres, l’objectif de l’État est de rester au contact des réalités et de continuer à faire preuve d’agilité. J’ai remis en place les comités de suivi économique pour faire le point tous les 15 jours. Nous avançons sous forme de groupes de travail pour être plus efficaces et réactifs.

Le plan de relance doit-il aussi permettre de remettre la machine durablement en route ?

Effectivement. Et l’État sera le moteur et le garant de sa bonne mise en œuvre sur le terrain, au plus près des réalités. Ce plan de relance a d’ailleurs été renforcé par les mesures remises en service avec le second confinement. Nous devons jouer sur les deux tableaux, du soutien à court terme et du rebond à moyen terme. Il faut que les entreprises costarmoricaines se saisissent des opportunités du plan de relance, notamment les appels à projets nationaux. Elles ne l’ont pas assez fait jusqu’à présent alors que des dotations importantes sont en jeu et que surtout, avant d’être lancés, ces appels d’offres ont fait l’objet d’échanges entre Paris et les territoires pour mieux coller aux attentes des entreprises. Certes, je mesure que, pour nos nombreuses TPE/PME, qui représentent l’ADN de l’économie de notre territoire, cela peut être compliqué de monter ce type de dossier alors nous allons tout faire pour les aider.

Comment cet accompagnement va-t-il s’articuler ?

J’entends m’appuyer sur les forces vives de l’État mais aussi sur nos partenaires institutionnels, les chambres consulaires, les bailleurs sociaux, etc. pour faire savoir, aiguiller et accompagner. Ils doivent être des ambassadeurs du plan de relance. Dès la mi-décembre, je les réunirai au sein du comité départemental du plan de relance afin de suivre minutieusement l’avancée des projets et lever les points de blocage.

Côtes-d'Armor # Services de l'Etat