Les Caisses d’épargne d’Alsace et de Lorraine-Champagne-Ardenne amorcent un rapprochement
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Les Caisses d’épargne d’Alsace et de Lorraine-Champagne-Ardenne amorcent un rapprochement

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Les Caisses d’épargne d’Alsace et de Lorraine-Champagne-Ardenne ont ouvert la première étape de leur fusion, dont la forme juridique sera effective d’ici un an. Ensemble, les deux établissements bancaires représentent 560 millions d'euros de PNB, 3 100 salariés, 350 agences, 1,7 millions de clients et 436 000 sociétaires.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les Conseils de surveillance des Caisses d’épargne d’Alsace et de Lorraine-Champagne-Ardenne (CELCA) lancent la fusion des deux établissements dans un pacte fondateur. Première étape d’un processus juridique qui doit aboutir au printemps 2018. « Les réflexions ont été ouvertes en septembre dernier au moment où nous devions dessiner un nouveau plan stratégique pour la période 2018-2021. Dans un contexte de taux bas accompagné d’une pression réglementaire qui s’accroît et d’un changement de comportement des clients, l’agrandissement du périmètre de la Caisse a été évoqué » expose Astrid Boos, présidente du Comité d’orientation et de surveillance/ COS de la Caisse d’épargne Alsace. Patrick Ibry, nouvellement nommé Président du directoire de la CE d’Alsace en remplacement de Luc Carpentier, nommé Président du directoire de la Banque Populaire Val de France, ajoute quant à lui que cette fusion vise « à permettre des mutualisations et des synergies pour se préparer aux défis de la digitalisation de demain ».

Un siège à Strasbourg, une présidence à Metz

Martial Bellon, Président du Comité Audit et Conseil de la CE Alsace insiste de son côté sur le fait que « la fusion est la combinaison d’une démarche participative entre une décision politique de la part des élus du COS et celle des membres du directoire ». Ce futur ensemble siègera à Strasbourg, pèsera 560 millions d’euros de PNB et près de 100 millions d’euros de résultats autour de 460.000 sociétaires et 3.100 collaborateurs. Dans l’ensemble, la CE Alsace pèsera pour 1/3 et la CELCA les 2/3 restants. Martial Bellon tente de rassurer en affirmant « qu’il n’y aura pas de suppression d’emplois. Les bassins d’emploi seront maintenus pour conserver notre proximité géographique et notre maillage du territoire ». Benoît Mercier, président du directoire de la CELCA a été nommé chef de projet de la fusion. « Nous serons majoritaires au sein de la gouvernance, et le futur président de l'ensemble devrait être à Metz. »

"Un rapprochement sain"

Par ailleurs, Patrick Ibry considère que « dans un climat marqué par une baisse et une renégociation des taux, l’année 2016 affiche de très bons résultats. Le PNB reste stable à 180 millions d’euros et le résultat net de 31 millions d’euros est équivalent à 2015. Même si la structuration des marchés n’est pas la même, nos établissements sont complémentaires. Sur le marché des entreprises, la CE d’Alsace dispose d’une clientèle composée de PME alors que la CELCA compte de grandes entreprises. Notre rapprochement est donc sain et voulu et ne répond pas à des raisons comptables ».

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