Vendée
Le plasturgiste ADP 85 investit dans une presse électrique plus "propre"
Vendée # Plasturgie # Investissement

Le plasturgiste ADP 85 investit dans une presse électrique plus "propre"

S'abonner

Le plasturgiste ADP 85, basé aux Épesses en Vendée, s’est doté d’une presse à injecter de 500 tonnes 100 % électrique. Cet investissement de 420 000 euros s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise d’évoluer vers une production plus propre et plus responsable.

Le plasturgiste vendéen ADP 85 a investi dans une presse à injecter électrique de 500 tonnes — Photo : ADP 85

Spécialisée dans la fabrication de pièces en plastique par injection, la société ADP 85 (16 salariés, 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019) vient d’investir 420 000 euros dans l’acquisition d’une presse 100 % électrique de 500 tonnes du constructeur japonais Fanuc. Cet équipement, actionné par un robot du vendéen Sepro, est « sans équivalent dans le Grand Ouest », selon Dominique Bléteau, dirigeant de la PME basée aux Épesses, en Vendée. Il est destiné à produire des pièces techniques de grandes dimensions pour des marchés tels que la motoculture, la puériculture ou encore le mobilier urbain. C’est la quatrième presse électrique achetée par l’entreprise en deux ans.

Économies d’énergie et propreté

« Nous nous sommes d’abord engagés sur des machines de petits tonnages (100, 125 et 180 tonnes) qui sont moins onéreuses et ont permis de former nos régleurs à cette technologie qui nécessite une approche différente », explique Dominique Bléteau.

Près de la moitié du parc machines de l’entreprise (10 presses à injecter) est désormais constituée de presses électriques, qui présentent plusieurs avantages par rapport à leurs homologues hydrauliques : la réduction d’au moins 30 % de la consommation d’énergie, l’absence de pollution par l’huile des pièces et davantage de précision. « Toutes nos futures machines seront électriques. Produire propre, c’est l’avenir. Nos clients se montrent de plus en plus attentifs à ce point, notamment dans le domaine de la puériculture et de l’hygiène », souligne celui qui dirige ADP 85 aux côtés de son épouse Sylvie.

Matériaux biosourcés

ADP 85 est, par ailleurs, engagé dans une logique d’économie circulaire. « Nous recyclons toutes nos chutes de production. Nous sourçons également de plus en plus de produits dits post-industriels, c’est-à-dire des chutes broyées et reconditionnées provenant d’autres industriels, notamment ceux du secteur automobile. C’est variable selon les applications mais, en moyenne, nos pièces intègrent 20 % de matière plastique recyclée », décrit le dirigeant. Épaulée par son bureau d’études, l’entreprise cherche également à développer des produits écoconçus intégrant des composants naturels, comme la poudre de coquilles Saint-Jacques ou des algues. « Cela fait dix ans que nous testons l’intégration de sciure de bois dans le plastique de nos bacs à fleurs. Ces démarches d’écoconception sont longtemps restées confidentielles, mais aujourd’hui ce sont nos clients qui les réclament pour mieux respecter l’environnement », décrypte Dominique Bléteau.

L’innovation et la diversité de ses clients ont permis à la PME des Épesses de bien résister à la crise. Elle a notamment connu un pic d’activité pendant le premier confinement pour fournir des pièces au fabricant nantais de distributeurs de gel hydroalcoolique et de savon JVD. « Nous sommes passés en 3x8 pour répondre à la hausse de la demande. Le pic est passé mais nous enregistrons actuellement beaucoup de consultations sur de nouveaux projets », se réjouit le chef d’entreprise qui se montre confiant pour 2021 et devrait terminer l’année 2020 sur un chiffre d’affaires en progression par rapport à 2019.

Vendée # Plasturgie # Investissement