Après avoir bouclé une levée de fonds de 492 000 euros sur la plateforme de financement participatif Raizers en 2017, Cambox Vision ouvre à nouveau son capital. Le fabricant de caméras miniatures embarquées cherche à lever 500 000 euros sur la plateforme Ayomi, afin d’accélérer sa croissance ralentie par les années Covid. En effet, après avoir atteint un point haut à 1,2 million d’euros en 2019 pour un effectif de 8 personnes, le chiffre d’affaires de Cambox a souffert des confinements successifs et pénalisé le lancement, en 2019, de la quatrième génération de la Cambox, fruit de plusieurs années de R & D.
Made in France
L’entreprise fondée en 2013 par Jean-Marc Piednoir espère renouer avec la croissance en 2023. Elle a emménagé en mars dans de nouveaux locaux de 450 m² à Clisson. Ceux-ci hébergent le parc de 30 imprimantes 3D et d’une machine à découpe laser qui servent à fabriquer les caméras. Fines et plates, en forme de boomerang, ces caméras offrent la particularité de se fixer directement sous la visière ou à l’intérieur des casques, permettant de filmer au plus près du regard.
"Nous avons multiplié par trois notre surface pour accompagner la croissance attendue. Nous avons, en effet, franchi une étape cruciale en devenant fabricant à part entière. La partie plastique de nos caméras est fabriquée ici, à Clisson. Nous avons rapatrié la partie électronique en France, à Périgueux. La conception est assurée par des bureaux d’études à Créteil et à Bordeaux. Nous avons fait le choix d’une chaîne de valeur 100 % Made in France", souligne Jean-Marc Piednoir. Ce système de production entièrement digitalisé pourra à l’avenir être facilement dupliqué. "Nous allons lancer le made in USA avec un site de production à Denver pour livrer le marché américain. Cela nous permet de réduire notre empreinte carbone et de travailler en circuit court", annonce le dirigeant.
73 % des ventes à l’export
En effet, Cambox réalise 73 % de ses ventes à l’export, dont 30 % aux États-Unis, via Cambox America, sa filiale basée à Denver. Présente dans 70 pays, Cambox vend ses caméras à 90 % en B to C auprès de sportifs amateurs ou professionnels. Après le monde équestre, la PME a conquis le marché des sports mécaniques et extrêmes. Elle s’est également diversifiée avec un modèle spécialement conçu pour la police, la gendarmerie et les forces spéciales. "Pendant la période Covid, nous avons eu la surprise de voir débarquer sur notre parking deux motards de la police nantaise venant se renseigner sur nos caméras. Nous avons expérimenté nos caméras pendant trois ans auprès de différentes unités de police et nous avons enregistré cette année nos premières commandes auprès des services du ministère de l’Intérieur. Ce marché a un important potentiel de développement", explique le dirigeant.
Grâce à la levée de fonds, Cambox prévoit également de lancer une cinquième génération de caméras aux capacités élargies et d’ouvrir une filiale en Australie. "L’objectif est d’installer un site de production à l’horizon 2026 sur ce marché que nous défrichons depuis 2019", annonce Jean-Marc Piednoir. Le dirigeant table sur un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros en 2023 et sur 20 000 caméras vendues en 2025, contre 4 500 actuellement. Cette croissance s’accompagnera d’un important programme de recrutements après la levée de fonds.
