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Beekast veut aussi dynamiser les réunions des Allemands
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Beekast veut aussi dynamiser les réunions des Allemands

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La start-up nantaise Beekast, qui développe des logiciels pour rendre ludique et efficace les réunions de travail, prépare sa deuxième levée de fonds. Objectif : mettre un pied en Allemagne.

— Photo : Beekast

Dans le sillon de son grand concurrent et voisin Klaxoon, Beekast trace aussi sa route à l’export. Pendant que le rennais qui a levé 43 millions d’euros gère son hypercroissance aux États-Unis, la start-up nantaise s’apprête à finaliser une levée de fonds beaucoup plus modeste, qui devrait lui permettre d’installer un bureau en Allemagne. Cela sera alors la deuxième levée de fonds en deux ans après celle de 2,7 millions d’euros opérée en 2016 alors réalisée auprès des fonds d’investissement et des sociétés de capital-risque iSource, Paris Business Angels et Val’Angels.

Rendre ludique les réunions

Beekast a été créé et incubé en 2014 au sein de l’École des Mines de Nantes où les dirigeants fondateurs Yassine Chabli, Said El Haddati et Quentin Georget venaient de finir leurs études d’ingénieurs. La petite start-up est aujourd’hui une PME de 45 salariés répartis entre Paris et Nantes. Si leurs dirigeants ne veulent pas, comme leur concurrent, dévoiler leur chiffre d’affaires, ils assurent avoir multiplié par neuf leur activité entre 2017 et 2018 et compter plus de 1 000 entreprises clientes telles que Microsoft, Google, KPMG, Air France, Unibail, Total, EDF ou IBM. En tout, deux millions d’utilisateurs auraient utilisé sa solution ludique d’animation de réunions de travail et cela aux États-Unis comme au Canada, au Maroc ou en Côte d’Ivoire.

Les applications web et mobile développée par Beekast permettent de simplifier et de rendre interactive les réunions de travail, conf call, work shop ou séminaires. Fini le Power Point classique, Beekast propose des questionnaires, des votes pour faire avancer les prises de décisions mais aussi des challenges en lançant des défis aux participants. La PME a aussi développé une plateforme en ligne, grâce à laquelle les participants peuvent échanger, partager des documents, par texto ou réseaux sociaux. Sa différence par rapport à Klaxoon ? Une version gratuite pour les réunions de moins de 30 participants et une fonction pour automatiser la création de comptes rendus de réunions. « Car personne n’a eu de formation pour animer une réunion », constate en effet Yassine Chabli.

Accélérer avant la concurrence

Son autre différence se révèle dans la stratégie de diffusion des nouveaux produits : « Nous avons décidé de nous développer sous un cycle agile en sortant des nouvelles fonctions tous les mois. Alors que Klaxoon, lui, a choisi un cycle en V, où il attend deux ans pour présenter un nouveau produit. » La croissance fulgurante de son concurrent créé en 2009 qui est en train d’établir un bureau aux États-Unis en visant 10 millions d’utilisateurs, tout en passant un partenariat avec Microsoft, ne fait pas trembler la jeune entreprise nantaise. « Le marché est un océan bleu. Nous voulons accélérer avant que plein de nouveaux concurrents arrivent », explique Yassine Chabli qui fait partie de la délégation French Tech au CES de Las Vegas.

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