Rennes
Kerlink : Comment lever encore 15 millions...
Rennes # Télécoms # Levée de fonds

Kerlink : Comment lever encore 15 millions...

S'abonner

Le spécialiste des solutions réseaux dédiées à l'internet des objets (IoT), Kerlink, envisage une nouvelle levée de fonds cette année. Cette augmentation de capital de 15 millions d'euros doit accompagner sa croissance, notamment à l'international.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Expert breton des solutions réseaux dédiées à l'internet des objets (IoT), Kerlink avait réalisé une levée de fonds en 2016. Entrant alors en bourse (marché Alternext Paris), cette opération lui avait permis d'injecter 12,8 millions d'euros à son capital. Une belle somme récoltée auprès de 23 investisseurs institutionnels (gestionnaires de fonds financiers, bancaires, patrimoniaux ou de défiscalisation) et auprès de particuliers.

Deuxième levée de fonds en un an

Cette année encore, l'entreprise basée à Thorigné-Fouillard (78 salariés) ambitionne une nouvelle augmentation de capital, encore plus élevée, « de l'ordre de 15 millions d'euros ». « Elle devrait intervenir au cours du second trimestre 2017, lorsque nous aurons obtenu le visa de l'AMF (autorité des marchés financiers) », précise William Gouesbet, P-dg de Kerlink.

Atteindre 70 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020

Une somme importante, qui sera ajustée « en fonction de la dynamique du marché », et qui atteint presque le montant du chiffre d'affaires 2016 : 14,1 millions d'euros. Avec un quart réalisé à l'international, ce chiffre d'affaire est en hausse de 90 % ! Cette augmentation de capital doit intervenir sous réserve des conditions de marché, et avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires (les « historiques » représentent 43 % du capital aux côtés des 29 % détenus par les dirigeants et salariés). Avec ces nouveaux capitaux, Kerlink vise une croissance exponentielle de son chiffre d'affaires. Objectif : atteindre plus de 70 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020 ! Cela passera notamment par la prise de parts de marché dans le monde entier. « Surtout sur la zone Asie-Pacifique et l'Amérique du nord », précise William Gouesbet.

De nouveaux bureaux de représentation ?

Une ambition qui est de l'ordre du possible pour les dirigeants de Kerlink, qui ont positionné leur entreprise sur le marché très porteur de l'internet des objets (IoT), et sur celui des nouveaux réseaux dédiés LoRa de communications et d'échanges de données. L'entreprise avance le succès de la commercialisation auprès de ses clients opérateurs télécoms de ses nouveaux équipements qui portent près de 89 % de son business actuel. Kerlink vient d'ouvrir une filiale américaine à Chicago (après une première filiale à Singapour l'an dernier), et veut en développer des produits spécifiques au marché américain. « D'autres filiales ne sont pas à l'ordre du jour pour l'instant, souligne William Gouesbet. Par contre, l'installation de bureaux de représentation sur d'autres zones du monde est en cours de réflexion ».

Pas encore rentable

Avec le démarrage de la commercialisation de nouveaux produits et solutions, l'entreprise confirme ainsi ses prévisions du début d'année. Sa marge brute, elle, a augmenté de 43 %, passant de 3,8 à 5,5 millions d'euros. Le résultat net, lui, a chuté de -920 000 euros à -1,7 million et l'endettement net ressort à 2,8 millions. Kerlink mobilise beaucoup d'investissements : plus de 8 millions d'euros en R & D ces trois dernières années. L'entreprise bretonne revendique plus de 70 000 installations déployées en dix ans pour plus de 260 clients.

10.000 stations pour Tata Communications en Inde

Parmi les derniers contrats signés par Kerlink, citons Tata Communications. Le Breton doit fournir les 10 000 stations LoRa nécessaires au déploiement du premier réseau indien dédié à l'Internet des objets. De quoi réaliser le plus important réseau LPWA LoRaWan (Low Power Wide Area) du monde, en Inde !

Rennes # Télécoms # Levée de fonds