Le constat d’Emmanuel Picot, le président de la société angevine Evolis de 380 personnes, qui réalise 90 % de son chiffre d’affaires de 82 M€, est simple : « La France représente 0,9 % de la population mondiale. L’export, c’est la capacité d’aller chercher les 99,01 % qui restent. Que l’on soit dans le service, l’industrie ou toute forme d’activité, on doit se poser cette question. Ne pas se la poser, c’est mettre à terme en péril son activité », affirme celui qui est également référent à l’international à la CCI de Maine-et-Loire. C’est précisément pour que les entrepreneurs locaux se posent cette question qu’est née il y a quelques années l’International Week, qui avait déjà accueilli l’an passé à Angers environ 400 personnes.
« La France est peu tournée vers l’international »
« Certes, la CCI travaille déjà dans la région sur ce sujet avec la Team France Export, explique Emmanuel Picot, mais on doit encore aller plus loin pour détecter les entreprises qui n’exportent pas ou peu. Pour l’instant, comparé à d’autres pays voisins, la France est encore peu tournée vers l’international. En Maine-et-Loire, on en recense 750 à 800, qui exportent régulièrement et en direct. » Pour faire ce premier pas à l’export, l’International Week propose donc des ateliers thématiques ou ciblés sur des pays (une quarantaine sera représentée ce jour-là), des partages d’expérience et des rendez-vous individuels. Certes, les entrepreneurs présents n’exporteront pas dès le lendemain, car la démarche est souvent longue, mais l’objectif est réellement de prendre conscience du potentiel offert au-delà des frontières. « Cela se construit dans le temps, ajoute Eric Grelier, le président de la CCI de Maine-et-Loire. Mais le réseau et l’accompagnement permettent d’aller plus vite. Il faut identifier des cibles et trouver ensuite les différents canaux qui permettront de les toucher. Mais il est nécessaire avant tout de définir des pays et décliner sa démarche. Cette journée est une sensibilisation, pour ensuite faire tout ce travail vers l’export. »
Du bien de consommation au bien industriel en passant par les services, les entrepreneurs sont donc conviés à venir découvrir l’export et à mesurer les possibilités de se développer ailleurs que sur le territoire français. « Il n’est pas nécessaire pour cela d’avoir un produit que personne ne propose, assure Emmanuel Picot. En revanche, cela se construit, prend du temps, mais c’est salutaire pour plusieurs raisons : Diversifier les clients permet de minimiser les risques liés à un marché unique, l’export apporte au dirigeant et aux équipes une ouverture au monde et cela génère une nouvelle dynamique dans l’entreprise. »
Pour la première fois, l’International Week propose aussi cette année à 7 entreprises sélectionnées au préalable sur dossier de travailler avec des coaches et des experts pour bâtir leur stratégie à l’export pendant la durée de l’événement. Elles présenteront ce travail en fin de journée et l’une d’elles sera récompensée.
International Week :
CCI 49 - Centre Pierre Cointreau
132 avenue de Lattre de Tassigny - Angers
Programme et renseignements : 02 41 20 53 00