« Il faut que les collectivités continuent à soutenir l’implantation de nouvelles équipes de recherche académique pour que celles-ci génèrent une nouvelle vague d’entrepreneurs. Ensuite, nous avons besoin de capitaux-risqueurs régionaux dédiés à la biotechnologie. Pour démarrer une société, il est important qu’un acteur local donne le tampon de la confiance pour permettre aux start-up d’aller ensuite chercher des fonds à Paris ou à l’étranger. C’est essentiel dans un domaine aussi fortement consommateur de capitaux que les biotechnologies.
Je crois aussi qu’il y a un enjeu autour du nouveau CHU pour attirer de très bons éléments. Il faut réussir à créer, autour du CHU et à l’image de la Station F à Paris, un lieu unique de fertilisation croisée entre enseignement, recherche académique et privée, corps médical, start-up et activités des biotechs et digitales.
La carte du numérique
Nantes a clairement une carte à jouer dans le croisement entre les sciences de la vie et le numérique. La force du digital nantais peut porter la biotechnologie. Il n’y a qu’à voir ce que la collecte et l’analyse des données peuvent apporter à l’épidémiologie.
Le dernier défi à relever est celui de l’internationalisation. Pour cela, nous avons besoin d’un aéroport directement relié aux grandes villes européennes et d’infrastructures (écoles internationales, musées…) susceptibles de convaincre les meilleurs scientifiques de venir travailler et vivre à Nantes. »
