Après la masse salariale, l'immobilier et l'informatique, la flotte automobile est généralement un poste de dépenses majeur pour une entreprise. Dans un contexte économique chahuté où la tendance est à la recherche d'économies, se pencher sur la gestion de sa flotte automobile devient une impérieuse nécessité.
L'audit premier levier
Pour les gestionnaires de flottes, le premier levier à actionner est de réaliser un audit approfondi du parc automobile de l'entreprise. Audit qui permettra ensuite de mettre en lumière les éventuels dysfonctionnements et de définir ainsi les pistes d'amélioration et d'optimisation des coûts. L'ensemble des mesures qui découleront de cet audit (choix des modèles de véhicules, de la motorisation, du mode de financement, des usages, etc.) devra ensuite être consigné dans ce que les gestionnaires de flotte appellent une « car policy ». Il s'agit d'une charte automobile qui reprend les règles d'utilisation et éventuellement les sanctions si ces dernières ne sont pas respectées. En fixant clairement les règles du jeu, l'entreprise peut espérer réduire de manière non négligeable le montant de sa facture automobile. Avec un principe fondamental : plus la car policy est stricte, plus les économies sont importantes.
Raisonner en coût total
Pour que ce travail d'audit et que la « car policy » qui en découle soient réellement efficaces, l'entreprise doit aller plus loin que la seule analyse financière. « Il faut raisonner en coût total d'utilisation du véhicule », explique Yann Guillaud, expert en optimisation des coûts du réseau Euklead. Dans cette optique, il convient de prendre en compte non seulement le coût de détention du véhicule, qu'il soit acheté ou loué, mais aussi l'ensemble des coûts engendrés après l'acquisition : carburant, assurance, entretien, péages, lavages, parking, pneumatiques, fiscalité, mais aussi les frais de gestion internes. Des coûts qui représentent en moyenne 56 % du coût total d'un parc automobile.
Tous les moyens sont bons
Plus l'entreprise aura une vision globale fine de l'ensemble de ces coûts, plus les pistes d'optimisation apparaîtront évidentes. Dans certains cas, il s'agira d'axer les efforts sur le comportement des conducteurs et de les former à l'éco-conduite pour réduire la facture carburant. Dans d'autres, la principale source d'économie résidera dans une meilleure répartition et affectation des véhicules entre les salariés et dans l'adoption d'une solution d'autopartage. Enfin, le salut viendra parfois du passage aux véhicules électriques pour les déplacements urbains ou de l'adoption de solutions alternatives comme les véhicules à deux et trois roues. Bref, tous les moyens sont bons pour faire des économies. Encore faut-il savoir d'où l'on part, où on veut aller et surtout quelle route prendre.
Crise oblige, les entreprises cherchent à réduire le coût de leur flotte automobile. Les leviers d'actions sont bien là, mais dépendent de nombreuses spécificités. Il est donc important d'avoir une connaissance précise de son parc auto.
