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Eurodifroid veut industrialiser sa production
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Eurodifroid veut industrialiser sa production

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Spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribution de matériels de refroidissement sur mesure, la société Eurodifroid, à Seiches-sur-le-Loir, s’oriente vers une démarche de production plus industrielle.

Eurodifroid conçoit, fabrique et distribue des climatiseurs, des thermorégulateurs ou encore des refroidisseurs pour de nombreux secteurs d'activité — Photo : Eurodifroid

Dans ses ateliers de Seiches-sur-le-Loir où elle est installée depuis 1998, la PME de 42 personnes Eurodifroid a pris un nouveau cap. En conservant son activité de conception et d’assemblage de matériels de refroidissement sur mesure et en petite quantité pour des besoins industriels, elle veut aussi fabriquer des produits en série en réponse à de nouveaux marchés.

Une demande croissante de machines prototypées

« Nous n’avions pas cette culture de l’industrialisation, reconnaît Alexandre Traineau, le directeur général d’Eurodifroid, qui a succédé à son père à la tête de l’entreprise en juillet 2019. Nous travaillons beaucoup sur une base de machines standards que nous adaptons aux demandes. Si cela ne suffit pas à y répondre, nous réalisons un prototype. Nous travaillons de plus en plus sur ce type de machines prototypées car nous avons élargi notre portefeuille de clients. C’est ce qui nous incite à aller vers une industrialisation de certains produits. » Initialement, Eurodifroid travaillait majoritairement pour l’industrie, fabricant des refroidisseurs pour des centres d’usinage. Son métier étant de concevoir et d’assembler des matériels sur mesure ou en petite série pour refroidir des fluides, la PME a transféré sa technologie dans d’autres secteurs tels que l’énergie, le transport ou le médical. « Nous ne prospectons pas beaucoup et c’est souvent la clientèle qui vient à nous, assure Alexandre Traineau. Il y a beaucoup de constructeurs en Europe, mais très peu de notre taille, travaillant sur mesure sur de petites machines. La capacité de répondre à des problématiques variées est une de nos forces, notre premier client ne représentant pas plus de 6 % de notre chiffre d’affaires. »

Un objectif de 7 M€ sous deux à trois ans

Jusqu’en 2018, le chiffre d’affaires d’Eurodifroid était stabilisé autour de 5 et 5,5 M€, dont un tiers avec une activité de maintenance préventive ou curative et 25 à 30 % avec le négoce de machines fabriquées par un partenaire italien. En 2019, il a tutoyé les 6 millions d'euros. Pour Alexandre Traineau, l’objectif est d’atteindre 7 millions d’ici deux à trois ans. « Nous étions encore 25 il y a 18 mois, précise le dirigeant, et nous nous sommes renforcés à tous les échelons pour préparer l’industrialisation. Ces dernières années, nous avons été capables de concevoir des machines plus spécifiques et des clients dans de nouveaux secteurs nous ont donné d’autres perspectives. » La PME angevine, qui assure la conception de ses produits avec son propre bureau d’études, fait appel à des sous-traitants, locaux ou européens, pour ensuite en réaliser l’assemblage. En renforçant son équipe et la formation de ses collaborateurs, Eurodifroid a intégré le processus Dynamic « performance industrielle » aux côtés de la CCI de Maine-et-Loire. Avec l’objectif d’investir ensuite dans des lignes de fabrication. « Nous réaliserons des séries allant d’une dizaine à une trentaine de produits, envisage Alexandre Traineau. Pour cela, nous investissons aussi dans la formation pour aller vers une polyvalence des équipes. Nous voulons franchir ce nouveau cap tout en gardant notre valeur ajoutée, faite de réactivité et d’agilité. »

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