Une hausse de 40 % du chiffre d’affaires est attendue cette année pour Déliglace (2,5 millions d’euros de CA en 2021, 15 salariés, 50 en saison). "Ce que nous avons mis en place pendant la crise sanitaire a fonctionné", sourit Marc Elien, qui a pris la présidence en juin de la société créée par son père, Eric.
Avant la crise du Covid, 60 % de la clientèle de l’entreprise était constituée de restaurateurs. Du fait des fermetures des établissements engendrées par les différents confinements, le jeune entrepreneur a donc développé les ventes de glace dans les réseaux indépendants locaux (épiceries, commerces de détail) et en a profité pour augmenter sa présence dans les magasins Biocoop de l’ouest et du sud-est (via les deux plateformes dédiées à ces secteurs). "Nous y étions entrés avec des produits pâtissiers glacés, il y a dix ans. Nous y avons ajouté les pots de glace", précise le jeune entrepreneur. Il y a deux ans, Déliglace a également développé avec Biogroupe une gamme de glaces végétales, dont le lancement a eu lieu en 2021, dont les débuts commerciaux sont prometteurs. Le lait est par exemple remplacé par de la crème de coco. Trois parfums sont déjà disponibles, quatre autres sont en phase de test.
Un nouveau magasin
En 2017, Déliglace a installé son premier magasin en propre à Erquy pour la saison estivale. Cette année, l’entreprise a ouvert un autre magasin à Paimpol également uniquement pour l’été. Avec Pléneuf et le magasin d’usine de Trégueux (ouvert en 1995), l’entreprise possède désormais quatre lieux de vente, grâce auxquels elle a assuré, en 2021, 45 % du chiffre d’affaires. Il aurait pu y en avoir un cinquième, à Saint-Malo intra-muros, mais la priorité est désormais ailleurs pour le Costarmoricain. "Nous commençons à refuser des clients. Nous sommes passés en 2X8 en production mais le temps de surgélation pour la réalisation des glaces est incompressible." L’atelier de fabrication de 150 m² se révèle désormais trop petit et Marc Elien voit plus grand.
Déménagement dans les deux ans
"D’ici deux ans, nous espérons déménager. Notre souhait serait d’acheter un terrain de 10 000 m² pour y construire un bâtiment de 2 000 m² que l’on puisse agrandir avec un quai de chargement", énumère le dirigeant, dont l’entreprise assure en direct, avec ses trois camions, la majorité de ses livraisons. Dans ce projet, la boutique occupera plus de 500 m² et le laboratoire 400 m², compartimenté entre les parties pâtisserie, pasteurisation et sortie de glace. Parmi le matériel, des groupes froid avec récupération de chaleur sont prévus et permettront d’utiliser ce système pour chauffer l’eau de nettoyage. L’investissement total pourrait s’élever à plus de trois millions d’euros, sur un site encore à trouver.
"L’objectif n’est pas de passer à une production industrielle, même si on s’en approche, pour pouvoir continuer à utiliser nos matières premières naturelles comme le lait, la crème fraîche, le beurre et les œufs", précise Marc Elien. Avec à la tête de son labo, Médéric Seite -qui est un vice-champion du monde par équipe de dessert glacé- Déliglace possède près de 500 références en stock et réalise également des demandes spécifiques pour les restaurateurs.
L’entreprise cherche un collaborateur dans l’administratif, un autre en production, ainsi que deux responsables de magasin.
