À Séné, les équipes de Josselin Peinture (39 permanents et 3,4 M€ de CA) ont repris le chemin des chantiers. « J’ai lancé un appel au volontariat. Mes salariés ont largement répondu présent. Cela fait chaud au cœur. » Céline Josselin est à la tête de cette entreprise de peinture. Sur ses 39 collaborateurs, 32 sont sur le terrain ; les autres se partageant entre télétravail, arrêt de travail pour garder leurs enfants ou pour raisons de santé. Cette dirigeante a mis à profit le temps qui s’est écoulé entre la fermeture de sa société le mardi 17 mars « où le climat général était largement anxiogène et où nos fournisseurs ont fermé les uns après les autres. » Elle s’est appuyée sur le guide établi par la profession mais a aussi consulté d’autres entrepreneurs, notamment du club d’entreprises de Vannes qu’elle préside. Ensemble, ils ont partagé leurs interrogations, avancées et autres solutions.
Clients informés, salariés formés
« Nous avons également fait le tour de nos clients pour les avertir de la reprise d’activité et voir sur quels chantiers nous pouvions nous rendre. Cela reste compliqué auprès des syndics de copropriété. » La PME a su diversifier son panel de clients ce qui se révèle être un atout dans le contexte actuel. Ainsi, via sa clientèle de particuliers l’entreprise parvient à intervenir dans les logements inoccupés, entre deux locations. Elle travaille aussi avec des architectes. Sur ce type de chantiers, chaque corps d’état doit désormais se succéder. « La règle est que nous désinfectons en arrivant et en partant. Comme les chantiers se déroulent entreprise par entreprise, ils vont s’étirer dans le temps. » Du côté du personnel, les gestes barrières et consignes sanitaires ont été rappelés. « J’ai accueilli mon équipe à l’extérieur de nos bâtiments. Ils ont rempli un questionnaire de santé, des fiches avec toutes les règles leur ont été remises ainsi que des équipements de protection individuels incluant des masques et du gel. Ce temps a été un temps de formation et d’information. » Pour se rendre sur leurs chantiers vannetais, les ouvriers prennent place à deux dans un véhicule prévu pour trois personnes ou se rendent sur place avec leur propre voiture. Dans les bureaux, aucun aménagement à revoir : l’ensemble des équipes dispose d’un bureau individuel. Si aujourd’hui Josselin Peinture n’est qu’à 50 % de son activité habituelle, la PME milite pour une réouverture progressive des chantiers et des fournisseurs. « J’ai la chance d’avoir un planning. Nous tentons de redémarrer au mieux. Chaque jour, chaque semaine apportera des éclairages pour la suite. Le pire des scénarii serait de devoir refermer : ce serait une catastrophe économique. »
