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Cabanes Industries engage six millions d’euros dans la modernisation de ses ateliers
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Cabanes Industries engage six millions d’euros dans la modernisation de ses ateliers

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Le spécialiste de l’usinage Cabanes Industries, basé dans la Meuse, planifie un investissement de six millions d’euros dans la modernisation de ses ateliers. Son activité bénéficie de la stabilité du secteur de la défense.

Le spécialiste de l’usinage de pièces de moyenne et grande dimension Cabanes Industries recherche actuellement une dizaine de profils — Photo : © Philippe Bohlinger

Les carnets de commandes du spécialiste de l’usinage Cabanes Industries, à Tronville-en-Barrois (Meuse), ne désemplissent pas. Pour y faire face, l’entreprise de 50 personnes (10,7 millions d’euros de chiffre d’affaires) planifie en ce début d’année un investissement de 6 millions d’euros dans un nouvel atelier et le renouvellement de ses équipements industriels.

Aéronautique, machinisme agricole, climatisation industrielle, travaux publics, etc. Le portefeuille-clients très diversifié de ce sous-traitant de rang 1 ou 2 joue en sa faveur. Mais c’est l’opportunité de décrocher des contrats d’approvisionnement de longue durée pour le secteur de la défense qui a mobilisé ses efforts ces dernières années. « Il y a deux ans nous avons obtenu la norme européenne EN9100 attestant de notre qualification en aéronautique, défense et spatial. En parallèle, nous avons entamé une première collaboration pour le compte d’Arquus, anciennement Renault Trucks Defense », livre Alain Lambert, le président de Cabanes Industries.

Des locaux plus adaptés

Ce premier marché a fait des petits, à l’instar de contrats d’usinage de pièces des moteurs à hélices des avions de transport militaire Airbus A400M et Lockheed C-130 Hercules. Dans l’atelier meusien, les 27 kg de la "tulipe", une partie de l'hélice de l’A400M, sont produits à partir d’un spectaculaire brut de fonderie de 130 kg.

La diversification dans la défense de ce spécialiste des pièces de moyenne et grande dimensions a pour corollaire le renforcement du degré d’exigence des groupes qui l’auditent. D’où la nécessité pour Cabanes Industries de trouver des locaux plus adaptés. « Notre objectif serait de déménager courant 2021-2022, afin d’installer directement nos futurs équipements (sept centres d’usinage et des robots industriels) dans les nouveaux locaux », pointe le dirigeant.

Friche d’une ancienne tréfilerie

Une réunion s’est tenue à ce sujet fin 2020 avec les représentants de l’État, de la Région Grand Est et de la communauté d’agglomération Meuse Grand Sud. La fermeture de la tréfilerie Sodetal, en décembre 2016, a libéré 17 hectares, dont 55 000 m² de bâtiments à Tronville-en-Barrois. La communauté d’agglomération Meuse Grand Sud a confié à l’Établissement public foncier du Grand Est une étude préalable à leur requalification en vue d’accueillir plusieurs entreprises.

Le timing serait le bon pour Cabanes Industries, qui recherche parallèlement une dizaine de profils. En effet, Alain Lambert a le sentiment que les grands donneurs d’ordres commencent à mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du plan de relance du gouvernement et repositionnent certaines activités sur le continent européen. « Nous bénéficions également des difficultés rencontrées par des confrères plus fragiles, malheureusement », analyse-t-il.

Cette success story lorraine est le fruit de l’investissement d’Alain Lambert, un entrepreneur passionné, par ailleurs président-fondateur de Mécanique 2L, une société d’usinage de taille similaire à Beine-Nauroy, dans la Marne. Alain Lambert a repris en 2015 les actifs de Cabanes Industries, alors placé en liquidation judiciaire, grâce à un accompagnement du fonds nancéien Ader Investissements, du groupement d’intérêt public Objectif Meuse et de la Région Grand Est.

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