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Avec son compte épargne mobile, Yeeld s'attaque au Livret A
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Avec son compte épargne mobile, Yeeld s'attaque au Livret A

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La start-up nancéienne Yeeld, qui édite une application mobile d'épargne, vient de lever 1,6 million d'euros. Le dirigeant de la start-up, Nagid Beydoun, veut atteindre les 100 000 utilisateurs d'ici trois ans.

Avec son compte épargne mobile, Nagid Beydoun veut s'attaquer au Livret A — Photo : © Jean-François Michel

Le marché de Yeeld, c'est le réflexe bien ancré chez les Français d'épargner à perte : « Nous voulons casser les codes de l’épargne », insiste Nagid Beydoun, le dirigeant de la start-up nancéienne Yeeld, qui développe une application permettant de gérer un compte épargne mobile. « Il faut le répéter : quand vous placez vos économies à un taux inférieur à celui de l’inflation, comme sur le Livret A, vous perdez de l’argent. »

Entre les 11 millions de Français qui n’épargnent pas du tout et les 60 % qui estiment ne pas pouvoir le faire, Nagid Beydoun pense que sa solution concerne tout le monde : « Les banques encaissent chaque année 7 milliards d’euros sur des incidents de paiement. Donc l’argent est disponible, il suffit d’apprendre une nouvelle manière d’épargner. » Proposant différents systèmes pour « épargner sans s’en rendre compte », comme l’arrondi à l’euro supérieur à chaque paiement ou encore la possibilité de mettre un montant de côté automatiquement, Yeeld vient de boucler une levée de fonds de 1,6 million d’euros. Un premier tour de table réalisé auprès de business angels parmi lesquels Romain Afflelou (Cosmo Connected), Emmanuel Brunet (Eulérian Technologies), Christophe Chausson (Chausson Finance), Adrien de Schompré (Sushi Shop) et Cédric Siré (Webedia), et avec le soutien de Bpifrance.

Vers un nouveau tour de table

Deux semaines après le lancement, Yeeld comptait déjà 2 500 comptes ouverts, sans avoir trop communiqué, ni fait d’investissement dans le marketing. « D’ici la fin de l’année, nous allons boucler un deuxième tour de table, pour un montant compris entre 3 et 5 millions d’euros », dévoile Nagid Beydoun. Un tiers des sommes levées sera consacré à des investissements dans le marketing, quand le reste servira à étoffer l’équipe.

Actuellement, les 11 collaborateurs de Yeeld sont répartis entre Nancy, Paris, Berlin et l’Australie. « Nous cherchons des ingénieurs, des développeurs, pour lancer de nouvelles fonctionnalités ou encore éliminer les possibilités de fraude. La distance n’est pas un problème, mon management passant surtout par l’écrit », explique le dirigeant de Yeeld. À la fin de l’année, Yeeld comptera 20 salariés.

Nagid Beydoun, qui préfère rester discret sur le chiffre d’affaires de sa société, veut aujourd’hui se concentrer sur « l’acquisition » : « Nous pourrons compter 100 000 utilisateurs d’ici trois ans », précise le dirigeant, qui sait que le point mort de sa société est encore loin. Pour lui, l’enjeu est d’aller vite pour convaincre les utilisateurs : « Nous avons des concurrents, mais pas exactement sur notre créneau. Nous pouvons devenir leader. »

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