Chez Atlantique Boissons, à Sainte-Marie-de Redon, 35 collaborateurs exercent au milieu des palettes, des caisses de bouteilles et autres fûts de bière. Grossiste en boissons, l’entreprise livre le secteur des professionnels de la consommation hors domicile (cafés, hôtels, restaurants et collectivités) sur tout le département. Dirigée par Pauline et son frère David Barre, l’entreprise appartient au groupe Atlantique Boissons (150 salariés, 48 M€ de CA) présent également à Rennes, Nantes et Paris. Chacune des différentes structures étant indépendante, elle décide de sa politique salariale.
À Redon, Atlantique Boissons a choisi la méritocratie. Le partage de la valeur se calcule donc en fonction de la pénibilité des tâches à accomplir et surtout de l’engagement des collaborateurs. La société, qui réalise autour de 11 millions d’euros de chiffre d’affaires, accorde ainsi des primes mensuelles établies en fonction du métier. "Nous avons commencé à les mettre en place il y a quelques années, d’abord pour la logistique, puis depuis deux ans pour tous les métiers de l’entreprise", explique Pauline Barre.
Des primes adaptées aux métiers
Les commerciaux, par exemple, outre les primes classiques liées à leurs objectifs, bénéficient de primes s’ils suivent bien les procédures. En logistique, pour les préparateurs de commandes, caristes ou chauffeurs livreurs, les primes sont calculées selon le poids des livraisons, la propreté des véhicules, le peu d’erreurs commises dans les préparations, etc. "Celui qui réalise le portage de 3 tonnes par jour aura plus que celui qui porte une tonne. Si le véhicule est en bon état, il touchera 50 euros, s’il n’y a pas eu de casse encore 50 euros et cela diminue en fonction du nombre d’erreurs. Grâce aux remontées de notre logiciel et des remarques de clients, nous avons un suivi précis, qui permet d’expliquer chaque prime", détaille Pauline Barre. Atlantique Boissons veut ainsi valoriser la pénibilité du travail, qui est plus marquée quand on livre en centre-ville ou en pleine saison, par exemple. Chez les techniciens, c’est le même principe : si le dépannage auprès du client est rapide et bien fait, il y a des primes.
Une philosophie qui fait avancer l’entreprise
"Le salarié voit que le travail est parfois compliqué mais que cela vaut le coût de s’engager. La motivation paie. La méritocratie nous paraît juste et comme il est difficile de recruter, cela nous permet de garder les meilleurs collaborateurs", ajoute la dirigeante. Ses salariés peuvent ainsi augmenter leur salaire de 150 à 250 euros chaque mois. "Financièrement, cela a un coût pour l’entreprise, difficile à quantifier car variable, mais nous le voyons surtout comme un "investissement" et un cercle vertueux, puisqu’à la clé le client sera satisfait et aura envie de travailler avec nous. Plus on verse de primes, plus on est heureux, parce que cela veut dire que le travail est bien fait", estime Pauline Barre.
Depuis deux ans, Atlantique Boissons a également choisi de partager la valeur de manière égale pour tous ses collaborateurs, versant 500 euros de "Prime Macron" à chacun une fois par an. "Cela représente 17 500 euros pour Atlantique Boissons mais donne du pouvoir d’achat à chacun. C’est important, d’autant que l’on s’est tous serré les coudes dernièrement pour remonter la pente après le Covid", souligne Pauline Barre. Tout cela sans compter le petit plus lié au secteur d’activité : des prix avantageux sur les boissons !
