Ouverte en 2011, la station d’épuration de la Baumette à Angers a intégré une unité de production de biogaz par méthanisation, la première de ce type dans le grand ouest. Auparavant, le gaz alimentait des chaudières sur le site et le surplus de méthane allait rejoindre un ballon extérieur pour être ensuite brûlé par une torchère, sans être valorisé. La collectivité a investi 1,5 million d’euros dans cet équipement, qui va permettre de revendre chaque année à l’exploitant du réseau 1,5 million de mètres cubes de biogaz, l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de 1 800 foyers.
Un bus angevin sur deux roulera au gaz dans les prochaines années
La vente du gaz produit à partir de déchets organiques rapportera chaque année à la collectivité 1,5 million d’euros, l’équivalent de son investissement, avec un contrat de 15 ans. « La production de cet équipement correspond à la consommation annuelle d’une flotte de 70 bus, compare Christophe Béchu, le président d’Angers Loire Métropole. C’est ce qui va nous conduire à cesser dès 2020 l’achat de bus fonctionnant au diesel pour parvenir à faire circuler à terme au biogaz la moitié des véhicules de transports en commun de l’agglomération. » Le dépôt de bus de Saint-Barthélemy d’Anjou devrait donc être prochainement équipé d’une station-service au gaz naturel. Parallèlement, l’agglomération angevine étudie la possibilité de fournir en chauffage les serres des producteurs de Sainte-Gemmes-sur-Loire et des Ponts-de-Cé en valorisant le gaz produit par l’usine d’incinération de la Roseraie de même que du site de Biopôle, à Saint-Barthélemy d’Anjou. Le bénéfice de la vente du biogaz de la station d’épuration de la Baumette devrait être réutilisé pour le développement des énergies renouvelable dans l’agglomération.
