Le conseil d’administration de SNCF Réseau a validé la poursuite du projet. « Reste plus » qu’à trouver les financements, soit 200 millions d’euros pour moderniser et électrifier le dernier tronçon de rails qui relierait le grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire à Lyon via Chagny. « On a demandé à l’Etat mais aussi à l’Union Européenne ainsi qu’aux Conseils Régionaux et aux Départements», annonce Jean-Michel Bodin, président de l’association Rhône Alpes/Centre-Océan ( RACO) qui milite depuis 22 ans pour le développement de la ligne ferroviaire Nantes-Lyon. Le projet pourrait voir le jour en 2025. C'est en tout cas ce qu'espère le Grand port maritime.
Direction l'Italie et l'Allemagne
Il ouvrirait alors en grand les portes de l’Europe à ses clients. Lui qui détient 40 km de voies ferrées pourrait proposer à ses clients de transférer leurs containers directement sur les rails. Direction Lyon voire même l’Italie via la future ligne Lyon-Turin. L’Allemagne serait aussi à quelques minutes.
Une attente des industriels
« On a déjà des demandes de la part de gros industriels, notamment dans le domaine de l’automobile, qui couvrent l’Europe et qui utilisent la route quotidiennement vers l’Allemagne ou l’Italie », explique Alain Leblanc, responsable du service développement multimodal au sein de la direction de la relation clients du Port de Nantes-Saint-Nazaire. « Nous avons un trafic identifié pour l’automobile, l’aéronautique, l’alimentation animale et le bois », complète Jean-Pierre Chalus, président du directoire du Grand Port maritime. Sans oublier le vrac. Avec la construction d'un nouveau silo en 2018 à Montoire-de-Bretagne, la demande ne devrait faire qu'augmenter.
Aujourd’hui, une dizaine d’acteurs utilisent les voies ferrées pour transporter majoritairement du vrac, principalement des céréales de la Bourgogne. 3.000 tonnes par jour arrivent au port via le chemin de fer, soit 1 million de tonnes par an.Un train container pourrait transporter 10 à 20 tonnes de marchandises, c'est deux fois plus vite que les locomotives thermiques en service actuellement.
Un hub logistique avant 2025
Ce nouveau service ferroviaire s’imbriquerait dans la plateforme multimodale que le port voudrait construire à Montoir-de-Bretagne entre 2020 et 2025. Un projet qui permettra au port de devenir un véritable hub logistique. Il pourra proposer un service combiné de transfert routier ou ferroviaire des containers.