Synergie : Le groupe nantais veut intégrer le Top 5 européen

Synergie : Le groupe nantais veut intégrer le Top 5 européen

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Leader français sur le marché de la gestion des ressources humaines et de l'intérim, Synergie affiche d'importantes velléités de développement à l'international. Pour intégrer le Top 5 européen, le groupe nantais vise notamment une acquisition sur le marché allemand.
— Photo : Le Journal des Entreprises

La croissance de Synergie passe par une accélération de son développement à l'international. Le groupe nantais, quatrième acteur sur le marché de l'intérim dans l'Hexagone, derrière les mastodontes étrangers Adecco, Manpower et Randstad, réalise 42% de son activité hors de France. D'ici à la fin de l'année, l'objectif est de porter la part de l'international à 50%. Dans cette optique, le marché allemand fait figure de priorité. Synergie s'y est implanté en septembre dernier via l'acquisition, intégralement autofinancée, de GMW, société de gestion des ressources humaines basée à Karlsruhe dans la région industrielle du Bade-Wurtemberg (seize agences, 35millions d'euros de chiffres d'affaires). Le groupe nantais ne compte pas s'arrêter là Outre-Rhin. Pour compléter son maillage du territoire allemand, Synergie compte prochainement s'implanter dans la région d'Hambourg afin notamment d'accompagner les besoins des usines Airbus. Une implantation qui devrait passer par une nouvelle opération de croissance externe. «Nous étudions des opportunités d'acquisition dans le nord de l'Allemagne, région qui a de forts besoins de ressources, notamment pour le secteur de l'aéronautique», confie Daniel Augereau, P-dg de Synergie.




Intégrer le Top 5 en Europe

Cette prochaine opération devrait permettre au groupe nantais de franchir un nouveau cap. «Nous sommes le sixième acteur sur le marché européen de la gestion des ressources humaines. L'objectif à court terme, c'est d'intégrer le Top 5. Pour cela, nous restons toujours à l'affût d'opportunités d'acquisition. C'est vrai pour l'Allemagne, mais aussi pour la Belgique ou l'Italie», poursuit le P-dg du groupe nantais. L'Europe n'est pas le seul marché visé par Synergie. Le groupe se développe également actuellement en Australie et en Asie. Sa filiale anglaise Acorn Global vient ainsi d'ouvrir des bureaux à Perth en Australie et à Singapour. «L'objectif ici, c'est de pouvoir détacher des personnels, des cols blancs en particulier, vers ces pays lointains pour les secteurs miniers, pétroliers et l'offshore en général», souligne Daniel Augereau. La Chine fait également partie des axes de développement du groupe nantais qui pourrait prochainement y prendre pied, notamment pour y développer une activité de chasse de têtes. Au Brésil, le groupe nantais étudie également la possibilité de se développer sur place, prioritairement via des partenaires nationaux.




Déploiement d'Opencenters

En France, Synergie vient d'innover en créant des Opencenters, plate-formes au sein desquelles les demandeurs d'emplois peuvent avoir accès aux services de consultants spécialisés pour la gestion de leurs carrières dans les métiers tertiaires. Les premiers Opencenters ont vu le jour à Nantes, dans le nouveau quartier de la gare, et à Paris. D'autres doivent suivre Toulouse, Bordeaux, Lyon et Lille. À Montoir-de-Bretagne, c'est un Opencenter dédié aux métiers de l'industrie qui va voir le jour au cours du second semestre, notamment pour répondre aux besoins de l'aéronautique. Si ce dernier secteur d'activité offre de la visibilité au groupe nantais, la conjoncture économique globale fait peser des incertitudes. «Le premier trimestre a été très bon, mais on observe depuis deux mois un vrai ralentissement, notamment en France. Sur le second trimestre, nous devrions être au même niveau qu'en 2011sur l'Europe, et en progression de 4% à l'international, ce qui conforte notre stratégie hors de des frontières européennes», précise Daniel Augereau.




Soumis à la conjoncture

La conjoncture contraint le groupe nantais à pondérer ses ambitions de croissance. Tablant sur une activité en hausse de 10% pour atteindre 1,6milliard d'euros de chiffre d'affaires sur l'exercice 2012, le groupe nantais revoit ses objectifs à la baisse, 3 à 4 % de croissance étant attendus sur le premier semestre. Malgré ce climat macro-économique incertain, Synergie croit en son modèle. «Partout dans le monde, les entreprises sont soumises aux contraintes de compétitivité. Dès qu'il y a deux salariés dans une TPE, il y a un potentiel pour l'intérim. Dans tous les pays, les entreprises externalisent de plus en plus les fonctions RH pour se concentrer sur la R & D et la gestion. C'est un mouvement qui nous est favorable et qui va se poursuivre», estime, confiant, Daniel Augereau.


(Orvault) Dirigeant: Daniel Augereau 2.300 salariés CA 2011: 1,44 milliard d'euros 02 51 83 40 00