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Sitia roule pour Ferrari
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Sitia roule pour Ferrari

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Nouveau logo, nouveaux locaux, et un gros contrat avec l’équipementier de Ferrari. Pour ses 30 ans, le spécialiste du banc d'essai Sitia grandit et change de gamme.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Pour son anniversaire, Sitia s’offre donc Ferrari. Pour être plus précis, le Nantais vient de signer un contrat avec Valeo, équipementier automobile, pour qu’il teste les "machines roulantes" de son client Ferrari. Un beau contrat à un million d’euros pour le concepteur de bancs d’essai qui travaille aussi bien pour les agriculteurs de la région que pour les géants automobiles ou industriels.

En face de Technocampus


Mais ce n’est pas le seul cadeau que s’offre l’entreprise pour ses 30 ans. Elle vient d’inaugurer ses locaux flambant neufs, trois fois plus grand que les précédents qui se trouvaient au sein de l’Ecole Centrale où elle est née. Les nouveaux ateliers de plus de 2.000m2, sont situés au cœur de la Jules Verne Manufacturing Valley, à deux pas de l’aéroport, juste en face du Technocampus Ocean. Et Sitia ne s’est pas installée là par hasard. « C’est l’endroit où il faut être. C’est ici que se réfléchit l’usine du futur », commente Fabien Arignon, directeur général de la PME industrielle.

Usine 4.0

Et pour Sitia, l’usine 4.0 c’est déjà du concret. « Ici, nos ingénieurs travaillent constamment sur la R&D appliquée, au quotidien. Ce sont les clients qui viennent nous chercher. Ils veulent faire tester leurs produits mais ne savent pas comment faire. Nos experts en hydraulique, mécanique ou logiciel, avec leur expérience, sont capables de créer un banc d’essai spécialement pour eux », détaille Fabien Arignon.

Un robot récupérateur de drone


Une expertise qui permet à Sitia d’élargir sa gamme. Après trois ans de recherche appliquée, l'entreprise vient de sortir de son atelier le robot YAKA. Le Yaka-faucon, ( oui, le jeu de mot est fait exprès), qui se déploie en coude, est capable, tel le bras d’un fauconnier, de rattraper un drone à plus de 40km/h, et cela malgré la houle et les aléas climatiques. « Il est capable d’être précis à un rendez vous avec un objet non connu », précise le directeur général. Yaka, qui a été financé à hauteur de 500.000 euros par la DGA, est destiné principalement aux navires de guerre. « Mais on peut imaginer qu’il serve aussi dans l’espace », note Fabien Arignon. Le prototype, présenté il y a quelques semaines, pourrait être commercialisé d’ici 3 ans. Mais Fabien Arignon n’en dira pas plus sur les clients potentiels, majoritairement des militaires.

Une machine agricole pour limiter l'usage de pesticides

« Ce qu’on a réussi à faire là, on peut le faire dans plein d’autres domaines », explique le Dg. Dans l’agriculture par exemple. Sitia est porteur d’un projet de conception de PUMAgri, une machine dite intelligente, capable de labourer ou de s’occuper des terrains agricoles. Le but étant de limiter l’utilisation des pesticides et d’alléger la pénibilité des tâches agricoles. La coopérative Terrena est partenaire de ce programme de 3,5 millions d’euros qui devrait aboutir à la présentation d’un prototype dans les 2 ans à venir.

Les effectifs doublés d'ici à 5 ans.

Pour assurer notamment la commercialisation de ces nouveaux robots, Sitia compte doubler ses effectifs et embaucher 23 personnes dans les 4 ans à venir. Fin 2016, elle réalisé un CA de 3 millions et vise les 4 millions d’ici fin 2017.

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