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Richard Thiriet (CNI, Metalmade et Smib) : « J’ai l’envie de faire de la politique autrement »
Nantes # Politique économique

Richard Thiriet (CNI, Metalmade et Smib) : « J’ai l’envie de faire de la politique autrement »

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Richard Thiriet dirige trois entreprises de sous-traitance industrielle, CNI, à Montoir-de-Bretagne, Metalmade (serrurerie du bâtiment) et SMIB (charpente métallique). Il est aussi l’ancien président national du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants). Il est devenu numéro 2 de la liste de Laurence Garnier (Les Républicains) pour les municipales 2020 à Nantes.

Richard Thiriet, président de CNI, n°2 sur la liste aux municipales 2020 de Laurence Garnier. — Photo : Richard Thiriet

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique ?

Richard Thiriet : Je vis à Nantes depuis 10 ans. J’aime beaucoup cette ville mais depuis quelques temps, je constate une dégradation en termes de sécurité et d’aménagement urbain avec chaque année l’arrivée de nouveaux habitants. Cela amène à se poser des questions plus larges sur l’attractivité de la ville, sur son accessibilité avec la question de l’aéroport et la concurrence des villes comme Bordeaux ou Rennes. Je considère que je peux agir. Cela fait un moment que j’y réfléchis. Au moment des élections législatives, j’avais déjà hésité à m’engager avec La République en marche.

Pourquoi avoir choisi de vous engager aux côtés de Laurence Garnier ?

R. T. : Je n’ai jamais été encarté. Et quand je me suis posé la question de m’engager pour les élections municipales, je n’ai identifié que deux personnes qui évoquaient les municipales 2020 : Laurence Garnier et Johanna Rolland. Je suis un homme de droite donc j’ai rencontré Laurence Garnier et cela a matché. Cela fait deux ans que l’on travaille sur un programme. J’ai appris au CJD, où j’ai fréquenté ce monde politique, qu’il pouvait y avoir un mode de fonctionnement effarant. Il y a des amis entrepreneurs qui me demandent ce que je vais faire dans cette galère… C’est peut-être un peu utopique mais je prends un engagement pour rapprocher les mondes et notamment le monde politique du monde entrepreneurial. J’ai la prétention de faire de la politique autrement, d’être capable de dire les choses mais aussi de dire quand l’adversaire fait des choses bien. J’arrive avec cette vision.

Comment faites-vous pour diriger vos trois entreprises et gérer votre engagement politique ?

R. T. : J’ai été engagé sur un plan national en tant que président du CJD pendant 4 ans entre 2013 et 2016 et j’étais déjà absent 4 jours par semaine. Cela fait partie de mon mode de fonctionnement. Mon engagement en politique correspondra à ce rythme. Dans l’opérationnel de mes entreprises, j’ai trois directeurs en place donc je peux travailler avec eux à distance, échanger pour les accompagner sur les décisions à prendre. Cet engagement politique n’aura pas de conséquence sur mes entreprises. Je pourrais tout à fait échanger avec des clients fournisseurs qui n’ont pas les mêmes opinions et rester à l’aise. Mes entreprises ne dépendent pas des marchés publics et j’ai le droit d’avoir mes opinions.

*NDLR : Richard Thiriet est président de la PME industrielle de Montoir-de-Bretagne CNI (50 salariés, 8,5 M€ de CA) qui réalise des pièces complexes en métal en majorité en sous-traitance pour le chantier naval de Saint-Nazaire, de Metalmade, l’entreprise de métallerie qui cible le marché du BTP (11 salariés, 1,5 M€ de CA) et de SMBI société de montage et de soudure d’éléments mécano-soudés, qui travaille essentiellement sur les chantiers navals (1 M€ de CA, 20 salariés).

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