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Le chaudronnier CNI se diversifie dans le surf
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Le chaudronnier CNI se diversifie dans le surf

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La PME qui réalise des pièces complexes en métal sur-mesure essentiellement sur les chantiers navals de Saint-Nazaire cherche à se diversifier vers de nouveaux marchés. Elle se lance dans la construction de simulateur de surf et de pont flottant pour piétons.

Pierre Sallenave, directeur général et Richard Thiriet, président de CNI, devant les ateliers de CNI à Montoir-de-Bretagne. — Photo : Amandine Dubiez
Ce poisson métallique installé sur le paquebot Harmony of the Seas, a demandé 3 000 heures de travail dans l'atelier de chaudronnerie de CNI. — Photo : CNI

Le gros poisson qu’il a créé va partir en croisière tout l’été. La structure métallique qui habille les toboggans du Symphony of the Seas et de l’Harmony of the Seas est la figure de proue, en quelque sorte de CNI. La PME industrielle ( 50 salariés, 8,5 M€ de CA) qui réalise des pièces complexes en métal s’est fait une spécialité des projets ambitieux et exceptionnels. « Il représente aujourd’hui 20% de notre chiffre d’affaires », indique Richard Thiriet, président de la PME basée à Montoir-de-Bretagne.

Explorer de nouveaux marchés

En alu, en inox, ou en acier, de la construction de petites pièces aux impressionnantes charpentes de péniche pour le naval ou l’industrie offshore, en passant par la conception de structures originales pour un abribus à Nantes à la création de manèges de parcs d’attractions, le métallier de Montoir-de-Bretagne a fait du sur-mesure sa spécialité. « On est capable de mettre le métal en mouvement dans l’espace », résume Richard Thiriet. Si la société qu’il préside travaille à 40% sur les chantiers navals, pour le compte de Man Diesel, Airbus ou bien sûr STX, il cherche aujourd’hui à explorer de nouveaux marchés.

« Plus on se répète, moins on est performant »

« Nous avons des pistes pour développer des simulateurs de surf avec un acteur canadien, FlowRider, filiale de WhiteWater West Industries (WWI), une entreprise qui construit des parcs aquatiques que l’on a rencontrés sur les chantiers navals », indique Richard Thiriet. « Nous allons aussi développer des flotteurs pour piétons pour traverser des rivières », abonde le président. Il s’agit de diversifier les clients et les produits. « Plus on se répète, moins on est performant », commente Richard Thiriet. Celui qui réalise 8,5 M€ de CA espère ainsi atteindre les 9,5 millions d’euros de chiffres d'affaires en 2020.

Montée au capital du directeur général

Pour cela, CNI se réorganise en interne. « Aujourd’hui, il faut se structurer en interne avant de développer les forces commerciales », indique Pierre Sallenave, le directeur général de CNI. C’est lui qui sera chargé de cette réorganisation. Lui qui avait repris le gouvernail de l’entreprise précipitamment il y a 6 ans, à 34 ans, alors que le marché tanguait, lui qui a commencé comme chaudronnier au sein de l’entreprise, est désormais associé à hauteur de 34% du capital de l’entreprise. Une montée au capital qui s’est faite à la demande de Richard Thiriet : « Lorsque j’étais président du CJD, j’étais absent 4 jours par semaine, Pierre a alors pris une autre dimension. Il fallait adapter le capital à la réalité du terrain ».

Un jeu de société sur la reconnaissance au travail

L’ancien président du CJD peut ainsi poursuivre ses autres multiples activités. D’abord en s’occupant des deux autres sociétés dont il est associé : Metalmade, l’entreprise de métallerie qui cible le marché du BTP cofondée avec le groupe nazairien Lang ( 11 salariés, 1,5M€ de CA) ainsi que SMBI, société de montage et de soudure d’éléments mécano-soudés, qui travaille essentiellement sur les chantiers navals ( 1M€ de CA, 20 salariés).

Avec des relations qu’il a nouées au sein du CJD, Richard Thiriet se lance aussi dans un tout autre domaine, celui de la création d’un jeu de société pour apprendre la reconnaissance au travail. Conçu avec le Nantais Rémi Guérin, créateur du studio Termites Factory mais aussi Corinne Desjeunes, et Mathilde Zerlauth, ce jeu propose 15 challenges à réaliser en équipe au sein de l’entreprise, dans le cadre d’une formation.

Des places en coworking à Saint-Herblain

Enfin, celui qui est aussi accompagnateur d’entreprises au sein du réseau Bamboo a aussi investi, avec Vincent Le Bris, dirigeant de Neovity, dans des bureaux de 500m² à Saint-Herblain qu’ils proposent en coworking à des dirigeants. Quatre places se libèrent en juillet au sein de « L’appartement », le nom de l’établissement situé au cœur du parc de l’Angevinière, à Saint-Herblain.

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