Ouf de soulagement pour STX Offshore and Shipbuilding. Le groupe sud coréen a évité de justesse la liquidation judiciaire le 11 novembre dernier. Les créanciers, totalisant ensemble 66,9 % de la dette de STX, soit légèrement plus que la majorité des deux tiers requise, ont approuvé le plan de restructuration de la dette. STX pourra lever 1 000 milliards de wons, soit 787 millions d'euros, d'ici 2026, selon les projections d'un expert-comptable. L'accord tombe une semaine après que le tribunal coréen a annoncé que quatre sociétés étaient candidates au rachat du groupe. Elles ont jusqu'à fin décembre pour présenter leurs offres. Le tribunal de commerce de Séoul aurait ensuite encore quatre mois pour prendre sa décision croient savoir des sources proches du dossier.
Quatre repreneurs
La cour a confirmé, vendredi, que quatre repreneurs avaient manifesté leur intérêt pour certains actifs de STX Offshore & Shipbuilding : deux groupes asiatiques, le néerlandais Damen, l'italien Fincantieri. L'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa serait aussi sur les rangs, selon les informations du Figaro. À la tête de Privinvest Shipbuilding Group, il est aussi le propriétaire des Constructions mécaniques de Normandie (CMN), basées à Cherbourg.
DCNS intéressé
Le groupe naval français DCNS a déjà confié qu'il serait intéressé par un partenariat. « Si le repreneur était un groupe chinois présent dans le naval de défense, un problème se poserait. Nous serons donc vigilants », avait déclaré le P-dg de DCNS, Hervé Guillou, dans une interview accordée au Figaro.
STX France : un résultat à moins de 1 % du chiffre d'affaires
Outre ses 2.600 salariés, les chantiers de Saint-Nazaire font travailler 5 000 sous-traitants. Mais le résultat de l'entreprise reste faible. « On arrive à sortir un résultat net positif, de quelques millions d'euros, mais il reste à moins de 1 % du chiffre d'affaires », confiait Laurent Castaing, directeur général d'STX France en février 2015 dans nos colonnes. Il prévoyait à l'époque un chiffre d'affaires à plus d'un milliard d'euros pour 2017. Pour le dirigeant de STX, les faibles niveaux de résultats de la construction navale pouvaient expliquer à l'époque l'échec de la première mise en vente du chantier naval français.
