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Grande opération de diversification pour CNI
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Grande opération de diversification pour CNI

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Pour assurer la pérennité de CNI, Richard Thiriet, président de ce chaudronnier de Montoir, mène depuis 2010 une vaste opération de diversification.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Grossir pour diversifier ses marchés et donc ses risques. C'est la voie choisie par Richard Thiriet, président de CNI, un serrurier chaudronnier de Montoir de Bretagne.

Réalisant des architectures métalliques, des outillages et d'autres grosses pièces industrielles, la PME a subi de plein fouet la crise en 2010. 2,7 millions de chiffre d'affaires, deux fois moins qu'avant crise: «Une très mauvaise année», confie Richard Thiriet.

« L'objectif est de diversifier le risque. Et pour cela, on n'a pas le choix, il nous fallait grossir »

Le chef d'entreprise a toutefois fait mieux que résister. Il a même investi et embauché, en créant, en janvier 2010, TMI, une société spécialisée dans la serrurerie et la tôlerie fine. Le chef d'entreprise injecte 400 000€ dans la mise en place d'un nouvel atelier de 500m². Il recrute aussi dix personnes. Du coup, l'effectif des deux sociétés passe entre 2009 et 2011 de 25 à 45 collaborateurs. Et ce, en pleine crise! «L'objectif est de diversifier le risque. Et pour cela, on n'a pas le choix, il nous fallait grossir», commente Richard Thiriet. La création de TMI lui permet d'aller chercher du volume ailleurs. Sur des marchés connexes à ceux de CNI, habituée à dégager 40% de ses revenus auprès d'Airbus et de STX. «Cela nous ouvre beaucoup d'opportunités», indique l'entrepreneur nazairien.

Maintenir une dynamique

Dans l'industrie, mais aussi dans le BTP ou l'agroalimentaire, TMI fabrique des petits éléments (escaliers, chariots, pièces de véhicules, moules à béton, etc.). En alliant les compétences des deux PME, Richard Thiriet peut également aller chercher des marchés plus importants. Et réussit à «maintenir une dynamique au sein de l'entreprise, lorsque celle-ci traverse en 2010 une période de crise», assure le dirigeant.

Nouveaux marchés en vue

Celui-ci cherche aujourd'hui à diversifier la clientèle de CNI. Une nécessité car «nos donneurs d'ordres réduisent leur nombre de partenaires en globalisant leurs achats», note le dirigeant. CNI vise désormais une clientèle d'aménageurs publics et d'architectes urbanistes. La PME est ainsi en train d'aménager un parc pour la Ville de Quimper. «C'est finalement la même chose que ce que l'on réalise pour les paquebots», estime le chef d'entreprise. Mais Richard Thiriet veut encore aller plus loin: «L'étape suivante, c'est de prendre une envergure nationale. Il y a de la place. Localement, nos concurrents réalisent entre un et trois millions d'euros de chiffre d'affaires. Au plan national, les plus gros sont aux alentours de 20millions. Cela reste donc des PME». Cette envergure nationale, le Nazairien compte l'atteindre via de la croissance externe ou des alliances capitalistiques. Pour l'heure, CNI et TMI devraient boucler l'année 2011 aux alentours de 6M€ de revenus. Un retour à la normal pour la PME qui devrait parvenir à maintenir ce rythme en 2012.

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