Lancée en 2000, Cogelec a depuis créé 85 emplois. « Et quasiment autant chez nos sous-traitants », ajoute Olivier Gréaud, directeur administratif et financier au sein de la PME. Fournisseur d'interphones et de systèmes de contrôle d'accès, Cogelec vit désormais à l'étroit dans ses locaux de Mortagne-sur-Sèvre. Mais plus pour très longtemps. « Nous construisons actuellement 6.000 m² de bâtiments, zone de Maunit à Mortagne, près du site de La Boulangère, afin d'accueillir nos bureaux, nos espaces de stockage et de production. Le déménagement aura lieu en août prochain », annonce Olivier Gréaud.
4 millions d'euros injectés
Un investissement lourd à l'échelle de la PME : environ quatre millions d'euros, quasi exclusivement en bâtiments. Car si Cogelec assemble ses interphones, réalise des opérations de finition et de contrôle qualité, grâce à une équipe de 25 personnes en atelier, la société sous-traite l'essentiel de sa production. Ainsi l'entreprise adaptée choletaise Qualéa lui livre ses badges et télécommandes de contrôle d'accès. Le Vendéen lui apportant les machines et la matière première. Cogelec travaille aussi avec des moulistes et des fabricants de cartes électroniques français, principalement dans un rayon de 150 km.
Succès de l'interphone relié au portable
Si la PME s'agrandit, c'est qu'elle enregistre une forte croissance (+12 % en 2014). Elle atteint désormais la barre des 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ses résultats progressent aussi. L'explication du succès tient notamment à une trouvaille : un système d'interphone sans fil, commercialisé sous sa marque « Intratone ». Concrètement, lorsqu'un visiteur sonne chez vous, l'interphone (équipé d'un bloc GSM) renvoie directement l'appel vers votre téléphone portable. Plus besoin d'intervenir dans chaque appartement pour câbler, installer les combinés... D'après ses concepteurs, s'équiper revient « 30 à 300 % » moins cher qu'une version classique. Les interphones sans fil du Vendéen sont aujourd'hui implantés dans « plus de 500 000 logements », indique Olivier Gréaud. Un système ingénieux par la suite étendu. Votre portable, via un numéro à composer, pouvant aussi vous servir pour d'autres types de contrôle d'accès, par exemple, pour ouvrir un portail motorisé. Le catalogue de Cogelec inclut aussi la fourniture de badges électroniques pour le contrôle d'accès, de platines d'interphone audio ou vidéo, des armoires à clés géolocalisées...
Export en hausse
L'activité carbure aussi à l'export. Doublée en 2014, la part des ventes à l'international représente 800 000 euros de chiffre d'affaires. Pour 2015, la direction vise 1,6 million d'euros. Des revenus issus principalement des pays d'Europe du Nord : Angleterre, Allemagne, Benelux, Norvège, Danemark, Suède, Finlande... « On reste relativement prudent en raison de la conjoncture, mais on table tout de même sur une nouvelle croissance à deux chiffres en 2015 », confie Olivier Gréaud. Pour faire face à la baisse de ressources des syndics et autres acteurs du logement, des innovations commerciales ont été lancées. Comme la possibilité de régler l'essentiel du prix d'un interphone sans fil via un abonnement mensuel sur dix ans, couplé à l'abonnement téléphonique.
Direction collégiale
Collégiale, la direction de l'entreprise réunit Roger Leclerc, son président, Olivier Gréaud et six autres associés. Aucun ne détenant plus de 50 % des parts. L'équipe dispose encore d'autres projets dans les cartons, notamment une nouvelle innovation d'ici 2016, tenue secrète et dont les retombées pourraient être aussi importantes que celle de l'interphone sans fil, mais avec un retour sur investissement plus rapide.
