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Bonnefon veut se développer à l'international
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Bonnefon veut se développer à l'international

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Le nouveau site du groupe Bonnefon à Bouguenais, près de Nantes, répond aux besoins de développement de l’expert en services et solutions pour le soudage et l'aspiration. Ses objectifs : croître à l’export et accélérer la digitalisation.

L'entreprise Bonnefon, dirigée par Daniel Bonnefon, a investi quelque 2,5 millions d’euros pour ériger un bâtiment de 2 320 m2 près de Nantes — Photo : Bonnefon

Passer de locaux de plus de 100 ans d’âge à un site flambant neuf ouvre forcément des perspectives. Le groupe Bonnefon (60 salariés, 12 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019), spécialisé dans les services, solutions et équipements pour le soudage ainsi que dans l’aspiration des fumées de soudage, a déménagé en janvier 2020 de Nantes à Bouguenais.

Un transfert synonyme d’ambitions renouvelées et accélérées, après un inattendu épisode Covid qui fut « un choc violent et rapide », se souvient Daniel Bonnefon, unique propriétaire de l’entreprise fondée par ses parents en 1955 et actuel président. « Je préfère le terme de "dirigeant" à celui de "président", précise-t-il, étant donné que je suis au cœur du dispositif avec les équipes ». En ligne de mire du dirigeant donc, accélérer la transformation numérique, développer ses services et pousser à l’exportation.

« Nous étions sur le même site depuis la création en 1955, dans un bâtiment à Nantes sud qui datait de 1870, observe Daniel Bonnefon. Notre stratégie de développement était freinée, nous n’avions plus la possibilité d’embaucher… » C’est près du périphérique sud, sur la ZAC du Moulin Cassé à Bouguenais, que l’entreprise a investi environ 2,5 million d’euros pour à la fois ériger un bâtiment de 2 320 m2 sur un terrain de 5 000 m2 et acquérir les équipements.

Davantage d’exportations

Le nouvel écrin du groupe abrite la holding du groupe regroupant les fonctions supports (11 salariés) et Bonnefon SAS (20 salariés, 6 M€ de CA en 2019), fournisseur d’équipements et services à des entreprises de soudure composé de deux entités : Bonnefon soudure, distributeur de matériel de soudage présent en Bretagne et Pays de la Loire, et Bonnefon industries, qui importe et commercialise en France du matériel pour le soudage robotique. Les sièges sociaux de deux autres filiales y sont hébergés : celui de la société Engmar (24 salariés, 5,4 M€ de CA), qui réalise des systèmes d’aspiration industrielle de fumées de soudage dans le Rhône (« la start-up industrielle du groupe », selon Daniel Bonnefon), et celui de Torches solutions, fabricant et réparateur de torches de soudage en Moselle, racheté en 2016. Un groupe « cohérent », dixit le dirigeant, qui s’est construit au fil des années.

Les filiales Torches solutions mais surtout Engmar « ont un vrai potentiel à l’export, observe Daniel Bonnefon. Notre stratégie serait de faire passer, dans les cinq ou six ans, le chiffre d’affaires d’Engmar de 5 à 15 M€ dont 40 % à l’export. ». La CCI de Nantes-Saint-Nazaire, associée à celle de Vendée et Bpifrance accompagnent l’entreprise en ce sens. À ce jour, les ventes à l’étranger ne constituent que 5,5 % du chiffre d'affaires du groupe.

Réussir le virage numérique

Autre axe de développement, le numérique. « Il faut que nos clients et fournisseurs à distance puissent accéder à des bases de données, aient la possibilité d’acheter, d’échanger, résume Daniel Bonnefon, tout comme notre catalogue doit être à la fois print et numérique » . L’entreprise, là encore aidée par l’expertise de Bpifrance, en est à la phase d’audit. Et bien que la crise du Covid a ralenti l'activité quelques temps, elle a aussi accéléré la volonté du dirigeant de Bonnefon d’entreprendre cette transition.

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