Un million d'euros assumé pour inviter à passer à l'Ouest
# Transport # Attractivité

Un million d'euros assumé pour inviter à passer à l'Ouest

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La nouvelle campagne de communication de la Région invite les entreprises et cadres parisiens à venir s'implanter à bientôt 1 h 30 de la capitale par la LGV.

— Photo : Pierre Gicquel

Ironie des marchés publics, c'est une agence de communication de Nantes qui a orchestré la nouvelle campagne de promotion de la Région Bretagne en vue de sa desserte dès le 2 juillet 2017 à moins d'1h30 de Paris - pour Rennes - par la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) Ouest. Budget : un million d'euros pour cette année. Notchup DDB signe là « une campagne à contre-courant des usages institutionnels, déclinée au niveau national en affichage, presse et digital, elle détourne certains clichés de la vie parisienne pour mieux valoriser les atouts économiques, culturels et touristiques de la Bretagne ». Cet appel commun de tout un territoire qui s'affiche uni est lancé aux cadres notamment parisiens avec ce message : « Passez à l'Ouest ! »

Le conseil régional assume la note

Le budget, « assumé par la Région », comprend aussi un nouveau site web dédié et de l'achat d'espaces publicitaires orchestré par Média Zenith (Publicis Media Rennes). Pour « une stratégie globale d'attractivité », Loïg Chesnais-Girard, vice-président à l'économie, y voit « le choix d'une campagne moderne, pas une communication carte postale, qui doit permettre d'attirer ». Et démontrer que « c'est aussi simple de venir en Bretagne que de sortir du périph' parisien »... la qualité de vie en prime ! Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole, enfonce le clou : « Et pourquoi pas ? » doit se demander toute entreprise dans ses futurs projets immobiliers. Dans cet « esprit BGV » (Bretagne à Grande Vitesse), l'élu rennais aime ce « ton volontairement décalé qui exprime une Bretagne créatrice, innovante, dans son temps et même à l'avant-garde, dans l'anticipation ».

Plus vite, plus cher...

Reste que Bordeaux, placée à deux heures de Paris dès cet été aussi, a dégainé sa campagne pour sa nouvelle ligne bien en amont de celle des Bretons, il y a un an maintenant. « Nous n'avons rien à craindre de la Grande Aquitaine », rétorque Loïg Chesnais-Girard. Mais revers de la médaille de la grande vitesse ferroviaire : il faudra en moyenne débourser six euros de plus pour un voyage SNCF Paris-Rennes et dix euros pour un Paris-Bordeaux. On ne peut pas tout gagner !

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