Quels sont les 55 pôles de compétitivité labellisés par les pouvoirs publics jusqu’en 2026 ?
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Quels sont les 55 pôles de compétitivité labellisés par les pouvoirs publics jusqu’en 2026 ?

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La promotion 2023 des pôles de compétitivité est désormais connue. Au total, 55 sites ont été labellisés, dont deux font leur entrée dans ce cercle restreint. Au centre de leurs priorités : participer à la réindustrialisation du pays par l’innovation.

55 pôles de compétitivité, comme Aerospace Valley, viennent de recevoir le soutien de l’État — Photo : Christophe Picci

Les pôles de compétitivité repartent pour un tour. Quelque 55 écosystèmes territoriaux sont parvenus à décrocher cette précieuse labellisation pour 2023-2026 (ils étaient 56 en 2019). De quoi leur garantir un soutien public de 9 millions d’euros par an sur la période.

Au sein de cette promotion, fraîchement désignée par l’État et les Régions, figurent deux nouveaux arrivants : ENTER, dédié à l’innovation numérique durable (en Nouvelle-Aquitaine) et Infr@2050, consacré aux infrastructures de transports (situé à la fois en Bourgogne-Franche-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes). Six autres sont placés en probation et devront faire leurs preuves pour garder l’appui des autorités jusqu’en 2026, notamment par la "présentation d’une feuille de route et d’un modèle d’affaires consolidés". Sont dans ce cas Derbi (Occitanie) et Materalia (Grand Est), en sursis pendant douze mois ; ASTech (Île-de-France), Fibres-Energivie (Grand Est), EuraMaterials et Team² (Hauts-de-France), surveillés pendant deux ans.

Plus globalement, cette cinquantaine de sites, dédiés à la R & D et l’innovation sur des thématiques d’avenir, comptent, aujourd’hui, 18 500 adhérents (entreprises et centres de recherche et de formation inclus), selon le gouvernement, dont 2 000 arrivés au cours de la période précédente, pourtant marquée par la crise du Covid-19.

La réindustrialisation au cœur des priorités des pôles de compétitivité

Sur le fond, les pouvoirs publics demandent aux pôles de compétitivité d'"amplifier leurs actions en faveur de l’innovation et des PME". Pour y parvenir, trois objectifs principaux leur ont été assignés : développer les liens et les rapprochements entre les acteurs engagés dans ces réseaux ; renforcer la dimension européenne de leurs actions, "pour ouvrir de nouveaux marchés et de nouveaux guichets" aux entreprises françaises ; accompagner "des projets d’innovation et d’industrialisation technologiquement exigeants et structurants pour les filières industrielles".

À ce titre, les pôles devront s’inscrire dans le cadre des priorités du plan d’investissement France 2030, avec un accent mis tout particulièrement sur "les transitions écologique et numérique, mais aussi la souveraineté économique" et le repérage des start-up les plus prometteuses. "Je souhaite que la phase 5 des pôles de compétitivité soit placée sous le signe de la réindustrialisation verte", a insisté Roland Lescure, le ministre chargé précisément de l’Industrie. Une référence directe à l’un des thèmes mis en avant par Bercy cette année, censé faire l’objet d’un prochain projet de loi.

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