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Diatex investit dans des machines connectées
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Diatex investit dans des machines connectées

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La PME lyonnaise Diatex, spécialisée dans la production de composite et textiles à usage technique, a été classée au 93° rang des 100 entreprises les plus dynamiques de France par le cabinet EY en 2019. Après l’aéronautique, elle lorgne le naval et l’éolien pour continuer à croître.

La PME lyonnaise Diatex a investi 3 M€ dans son usine de tissage de textile technique et s’apprête à acquérir trois nouvelles machines 100 % connectées — Photo : Diatex

Ça plane pour Diatex. Cette « gazelle » en hypercroissance (+20 % par an depuis 2014), spécialisée dans la fabrication de tissus techniques, aborde une nouvelle phase de développement. Passée de 14 à 23 M€ de chiffre d’affaires entre 2014 et 2019, affichant un résultat net de 2 M€, la PME de 60 salariés installée à Saint-Genis-Laval, au sud de Lyon, concentre ses forces sur l’industrie du futur et les investissements dans le digital. Après 3 M€ d’investissement dans son usine de tissage, la holding s’apprête à acquérir trois nouvelles machines pour 1 M€. 100 % connectées et dédiées au secteur aéronautique, elles garantiront un tissu technique zéro défaut grâce à un contrôle visuel par caméra et des diagnostics de maintenance préventive et prédictive.

Externaliser la logistique

Une façon aussi d’attirer des compétences. La pénurie de main-d’œuvre freine lourdement son expansion. « Sur l’exercice 2019, nous avons perdu 20 % de notre capacité de production », regrette Bernard de Mulatier, PDG et actionnaire majoritaire aux côtés de ses trois associés (1) depuis le décès en 2011 du dirigeant fondateur, Philippe Gouthez.
Le dirigeant recense six postes ouverts, du technicien à l’opérateur logistique en passant par le responsable export.
Autre difficulté structurelle : le manque d’espace, surtout dans les entrepôts utilisés pour assembler et préparer les commandes. « Pour trouver les 15 000 m² dont nous avons besoin, il faudrait aller dans l’Ain, mais je perdrai des collaborateurs donc c’est exclu ! On réfléchit à externaliser nos entrepôts logistiques mais on ne trouve pas de sites ayant la norme aéronautique 9100, une exigence de nos clients ».

L’aéronautique ne connaît pas la crise

Une norme d’autant plus indispensable que le secteur est florissant (Airbus enregistre +23 % de ventes au 1er trimestre). « Le marché mondial de l’aéronautique croît de 3 à 5 % par an. Le « seuil », on en entend parler mais on ne le voit pas », sourit le dirigeant, qui travaille aussi sur le florissant marché de l’éolien, le naval. Ainsi que sur des projets plus innovants comme les dirigeables « XXL » de la société Flying Whales. « Nous misons sur des projets à forte valeur ajoutée où la part de la R & D – entre 5 et 10 % du CA selon les années – joue un rôle important. »
Pour étendre ses ailes, Diatex qui réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’export, dont 10 % grâce à la Chine et l’Inde met le cap sur les États-Unis et l’Allemagne. « Nous voulons nous rapprocher de nos clients Airbus et Boeing, et développer de nouveaux marchés, notamment dans le naval », expose Bernard de Mulatier. Diatex. Classée par EY en 93e position des entreprises françaises les plus dynamiques, la PMI qui vise 30 M€ de chiffre d’affaires dans les cinq ans pourrait trouver des solutions à ses problèmes d’hypercroissance grâce à Bpifrance Excellence, qui l’a repérée parmi 4 000 entreprises françaises « à fort potentiel ».

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