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Auvergne-Rhône-Alpes a perdu 15 % de projets d'investissements étrangers en 2020
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Auvergne-Rhône-Alpes a perdu 15 % de projets d'investissements étrangers en 2020

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Si la région Auvergne-Rhône-Alpes reste dans le trio de tête des territoires les plus attractifs de France, elle accuse le choc de la crise, passant de 148 projets d’investissements étrangers en 2019 à 126 en 2020 selon le cabinet EY.

Marc-André Audisio, directeur d'EY en région Auvergne-Rhône-Alpes — Photo : Franck Dunouau

En 2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes a accueilli 15 % de projets d’investissements directs étrangers (IDE) en moins par rapport à 2019, selon le 20e baromètre de l'attractivité publié par le cabinet d'audit EY. 126 projets ont ainsi été répertoriés l'an dernier, contre 148 en 2019. Ils représentent 13 % du total dans l'Hexagone, plaçant Auvergne-Rhône-Alpes en deuxième position des régions tricolores les plus attractives derrière l'Île-de-France (288 projets) et les Hauts-de-France (100 projets).

Auvergne-Rhône-Alpes "se situe dans la moyenne de la baisse générale (les projets d'IDE ont chuté de 18 % au plan national, NDLR)", commente Marc-André Audisio, directeur d'EY en Auvergne-Rhône-Alpes, qui explique la perte d'attractivité par la présence sur le territoire d'un volume important d'activités de logistique et d'industrie, deux secteurs marqués par une "année blanche". Exception faite de l'industrie pharmaceutique, qui attire 10 projets en 2020 contre trois en 2019.

"Au moins deux ans d'inertie"

Le directeur régional d'EY pronostique "au moins deux ans d'inertie" en ce qui concerne les projets d'investissements industriels. "L'implantation de sièges ou de centres de décision pourraient aller un peu plus vite", nuance-t-il. Du côté des investisseurs immobiliers, Marc-André Audisio décrit un "nouvel environnement qui change la donne. Certains investisseurs étrangers ont reporté ou arrêté complètement leurs projets de tours. Avec le télétravail et la réduction des surfaces, ce n'est pas évident de lancer des immeubles de grandes hauteurs en France aujourd'hui."

Surtout à Lyon, où les tours de grande hauteur sont désormais bannies du centre-ville. Une nouvelle donne politique qui n'annihile pas pour autant l'attractivité de la métropole lyonnaise. "Beaucoup de villes européennes aujourd'hui font reposer leur marketing territorial sur ce prisme de qualité de vie, avance Marc-André Audisio. Il se peut que l'année Covid masque des comportements, il faudra observer à la reprise comment s'organise cette compétition européenne entre les territoires."

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