Vendée : Ernest Soulard sur un projet d'unité de méthanisation à 11 M€
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Vendée : Ernest Soulard sur un projet d'unité de méthanisation à 11 M€

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AGROALIMENTAIRE D'ici la fin 2016, l'industriel Ernest Soulard, connu pour son foie gras, espère ouvrir un méthaniseur sur son site de L'Oie dans le Bocage.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Une nouvelle unité de méthanisation pourrait bientôt voir le jour en Vendée. Connu notamment pour son foie gras de canard, l'industriel Ernest Soulard (530 salariés) espère ouvrir un méthaniseur d'ici la fin 2016 sur son site de L'Oie dans le Bocage.

Projet « Bioloie »
Étendu sur deux hectares, le futur site baptisé « Bioloie » devrait pouvoir traiter jusqu'à 70.000 tonnes de déchets organiques par an, en partie des lisiers et graisses de ses volailles, en partie des co-produits de l'industrie agroalimentaire locale. « À la sortie, le méthaniseur produira en moyenne 500 m3/h de gaz, soit l'équivalent de 10 % du débit du réseau de gaz, qui part du terminal de Saint-Nazaire pour aller jusqu'à Bordeaux », indique Roland Tonarelli, directeur général du groupe Soulard.

«Onze millions d'euros vont être investis, dont 40 % en fonds propres et aides publiques, puis le reste en financements bancaires classiques », précise le dirigeant. Pilote du projet, le groupe Fonroche, un spécialiste de la conception et production d'énergies renouvelables, et l'industriel supporteront tous deux l'investissement à hauteur de 55 %/45%.

Le retour sur investissement doit s'opérer sur 15 ans. Arrivé à la phase des autorisations administratives, et du dossier ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement), Bioloie fera ensuite l'objet d'une enquête publique, jusqu'à la fin de l'année.



Travaux prévus au printemps
« Si tout va bien, les travaux devraient débuter en mai pour une mise en service de l'unité fin 2016 », estime Roland Tonarelli.


Spécialiste du canard, de l'accouvage jusqu'à l'abattoir et la conserverie, le groupe Soulard fait partie des poids lourds locaux de l'agroalimentaire. Et pourtant son initiative aura pris la forme « d'un parcours du combattant », raconte le dirigeant.

«Difficile de trouver des partenaires techniques et financiers qui s'engagent sur le long terme, des partenaires qui n'envisagent pas juste de revendre l'installation au bout de six mois, détaille Roland Tonarelli. Quant aux procédures administratives, c'est quelque chose de très compliqué, avec énormément de contraintes à prendre en compte. »

Groupe Ernest Soulard
(L'Oie)
Président : Joël Soulard
530 collaborateurs ; 150 M€ de CA
02 51 66 08 58
www.canard-soulard.com

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