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Trioplast développe un film agricole recyclable à l'infini
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Trioplast développe un film agricole recyclable à l'infini

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Spécialisée dans la fabrication de films de polyéthylène pour le marché agricole, l'usine Trioplast de Pouancé est engagée dans une démarche environnementale forte. Près de 40% de sa production est réalisée avec du film recyclé et le site travaille actuellement sur le développement de films recyclables à l'infini.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Situé en pleine campagne, entre Angers et Rennes, ce site industriel - une des 11 filiales du groupe suédois Trioplast - a produit en 2015, 27 000 tonnes de film agricole, dont près de 10 000 tonnes sont recyclées et dont 65 % sont destinés à l’export. Avec 110 salariés et un chiffre d’affaires de 51 millions d'euros, l’entreprise est l’un des leaders européen de la production de film de polyéthylène à usage agricole. Sous forme de bâche ou de film étirable, il est destiné à l’ensilage, à l’enrubannage des balles de foin ou à l’horticulture.

« Lors du rachat de l’usine par Trioplast en 1999, l’entreprise avait déjà commencé depuis 1983 à investir pour le recyclage des films agricoles, raconte Thierry Gauchet, le directeur général du site. Au tout début, l’idée était surtout de diminuer les coûts, mais aujourd’hui, nous cherchons aussi à réduire notre impact environnemental. » Et il y a une vraie différence : un kilo de film produit à partir de plastique vierge rejette 2,2 kilos de CO2, mais s’il est fabriqué avec du plastique recyclé, le chiffre tombe à 400 grammes seulement. En 2012, l’entreprise a investi 3 millions d'euros dans deux nouvelles lignes de recyclage de film qui transforment le plastique récupéré par les industriels ou par les organismes collecteurs.

Du recyclage à la recherche environnementale

L’entreprise participe également à plusieurs projets innovants. « Nous travaillons en partenariat avec la région Pays de la Loire et le pôle de compétitivité Végépolys au développement d’une boucle fermée permettant de recycler le film à l’infini », décrit Thierry Gauchet. L’idée est de permettre aux maraîchers de la région, qui cultivent de la mâche, de recycler indéfiniment les films des petits tunnels nantais qu’ils utilisent pour protéger leurs cultures.

« En parallèle, nous collaborons avec une équipe de recherche de l’université Bretagne Sud afin d’élaborer un film de paillage biodégradable fabriqué à partir d’algues », ajoute le dirigeant. Débuté en juillet 2016, le projet court jusqu’en 2018 et comprend la conception du produit, la levée des verrous technologiques pour sa fabrication, ainsi qu’une analyse de la présence des microparticules de plastiques dans les sols avec ce nouveau matériau.

1 à 3 millions d'euros seront investis pour l’automatisation

Dans cette optique d’innovation, l’entreprise prévoit également 1 à 3 millions d'euros d’investissement dans un tout autre domaine : l’automatisation. « Nous allons améliorer les conditions de travail et la productivité pour faire évoluer notre site vers ce que seront les usines du futur, en investissant dans des systèmes plus automatisés et en recrutant des ouvriers qui deviendront des techniciens. »

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