Train d'investissements à Plastigraf (groupe Christien Défi)
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Train d'investissements à Plastigraf (groupe Christien Défi)

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Le groupe Christien Défi, basé à Saint-Evarzec (Finistère), investit dans de nouveaux équipements robotiques permettant de renforcer le carnet de commande du site Plastigraf à Questembert (Morbihan), en particulier via un donneur d'ordre client à l'international.

— Photo : Xavier Eveillé

Créée il y a quinze ans, implantée sur le site d'une ancienne laiterie à Kerabraham (Questembert - Morbihan), la société d'injection de plastique Plastigraf, filiale du groupe finistérien Christien Défi, réalise 2,3 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie 12 personnes. Sa croissance est solide, grâce à une double approche régionalisation des marchés et export (qui représente désormais 12 % du CA). « Nos clients sont essentiellement dans le Grand ouest et apprécient cette proximité », note le directeur du site, Marc Le Guhennec. Les marchés ? L'hôtellerie et l'hygiène, l'agrofourniture, la robinetterie, l'automobile, la production de gobelets réutilisables... « Nous fabriquons par exemple des sèche-mains pour le groupe Accor. C'est assez emblématique de notre savoir-faire sur des pièces techniques qui ont un besoin de finition très fort. »

Nouvelle presse

Plastigraf évolue au rythme de 300 à 500 000 euros d'investissements tous les deux à trois ans. Elle prévoit d'investir dans une presse de 800 tonnes (contre 500 tonnes actuellement). Le site de Questembert bénéficie des effets dynamiques de la politique du groupe Christien Défi, très actif à l'international. Basé à Saint-Évarzec (Finistère) et dirigé par Alain Christien, le groupe (32 millions d'euros de CA, 130 salariés) construit des équipements et des systèmes de ventilation pour les bâtiments d'élevage, des cuves en polyester... « Trois de nos filiales sont industrielles. Le développement à l'international est surtout le fait du pôle élevage avec des perspectives en Chine, au Pérou... La technologie permet de se différencier. Nos activités se sont complétées au fil du temps », détaille Alain Christien, le PDG.

« Pour faire du numérique, il faut savoir faire de l'industriel »

Les filiales sont parfois elles-mêmes clientes entre elles. Les synergies permettent aussi de rendre l'offre la plus complète possible, des pièces sidérurgiques aux finitions plastiques. En ligne de mire, d'autres marchés porteurs de valeur intéresse le groupe, comme les produits connectés dans l'élevage à distance. « Nous avons la conviction forte que pour faire du numérique, il faut savoir faire de l'industriel. C'est le fait d'avoir négligé cet aspect des choses qui a fait perdre dix ans à la France. On ne peut être une grande puissance sans être une puissance industrielle », défend Alain Christien, qui applique cette vision à sa propre entreprise. Les besoins en personnel y relèvent essentiellement des activités industrielles et numériques. Le groupe Christien recrute entre 10 et 15 personnes chaque année.

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