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SPO, le roi de la cloison sèche
Côtes-d'Armor # BTP

SPO, le roi de la cloison sèche

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Reprise en 2011 par Pierre Caradec, la Société des Plaquistes de l’Ouest basée à Hillion (Côtes-d'Armor) a fait du traitement des grands volumes sa marque de fabrique.

Pierre Caradec (à droite), dirigeant de SPO, et Guireg Troel, coactionnaire, en charge de la partie technique — Photo : Julien Uguet / Journal des entreprises

Diplômé d’une école de commerce, cadre de direction pendant de nombreuses années dans le secteur de l’édition, Pierre Caradec n’avais jamais imaginé piloter une entreprise de plâtrerie et de cloisons sèches. Encore moins, par ses volumes, le plus gros « faiseur » du département. « Originaire de la Bouillie, près de Lamballe, j’avais ce souhait de reprendre une société en Côtes-d’Armor. L’idée était d’ouvrir un nouveau chapitre de mon histoire professionnel en faisant mes propres choix. »

Quand il apprend qu’Huguette Poupiot cherche à céder la Société des Plaquistes de l’Ouest - SPO -, Pierre Caradec se positionne immédiatement. « L’entreprise avait un savoir-faire et une renommée importante. Afin de relever ce challenge, j’ai conservé en actionnaire minoritaire Guireg Troel, qui accompagnait déjà Huguette Poupiot et François Le Mée. C’était essentiel pour réussir la reprise car je ne disposais d’aucune connaissance technique. »

Jusqu'à Saint-Malo et Rennes

En sept ans, Pierre Caradec aura transformé la Société des Plaquistes de l’Ouest en l’axant vers le traitement des grands volumes. « C’est notre marque de fabrique et une reconnaissance de la capacité de nos 70 collaborateurs à être capables de traiter vite et bien des mètres carrés de cloisons sèches ou d’isolation. » Intervenant historiquement en Côtes-d’Armor, SPO mord désormais du côté de Saint-Malo-Dinard, et même parfois Rennes. « Notre spécificité est un atout et un avantage concurrentiel car passé 45 minutes de transport, personne n’est concurrentiel, dans un sens comme dans l’autre. Les notions de délais, de tarifs et surtout de compétences sont essentielles. »

Moins dépendant des appels d'offres

L’hôpital privé de Plérin, le spa marin du Val André, la Caisse des allocations familiales de Saint-Brieuc comptent parmi ses réalisations majeures. « Mon objectif a été d’équilibrer la répartition du chiffre d’affaires entre sphère publique et privée. De 80/20 au profit des appels d’offres en 2011, nous sommes désormais à 50/50. Bon an mal an, le chiffre d’affaires oscille entre 5 et 6 millions d’euros (6 M€ en 2015, dernier CA connu, NDLR). L'un de nos seuls freins est de trouver du personnel qualifié afin de répondre encore mieux à la demande de nos clients. »

Des ouvrages toujours plus techniques

Conscient de la nécessité de se renouveler dans un secteur où la concurrence est de plus en plus forte et agressive, Pierre Caradec n’a de cesse, comme son entreprise, de se remettre en cause. « Nos métiers évoluent très rapidement autant sur les produits que sur les procédés. Il faut être force de proposition en termes acoustiques ou thermiques, par exemple, dans une dynamique où les ouvrages sont de plus en plus complexes. »

Avec deux salariés à temps plein au bureau d’études, SPO entend relever le challenge de la technicité. « L’informatisation a été l’un de mes premiers chantiers lors de mon arrivée. Comme la modélisation 3D depuis quelques années. »

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