Soriba a lancé les travaux de construction d’une nouvelle usine à Fontenay-le-Comte. Opérationnel au cours de l’été 2021, ce site produira des escaliers préfabriqués bas carbone. Il vient compléter l’outil industriel de la PME (142 salariés) vendéenne qui possède trois unités de production, chacune dédiée à une activité : conception de murs préfabriqués à Challans (siège social), préfabrication de façades traditionnelles à La Roche-sur-Yon et production d’escaliers et de gaines de ventilation sur site existant de Fontenay-le-Comte. Soriba injecte dans cette opération près de 20 millions d’euros, soit l’équivalent de son chiffre d’affaires. La moitié de ce budget porte sur l’achat et l’aménagement du terrain, l’autre sur les procédés industriels. Lauréat du plan France Relance, le projet bénéficie d’une aide de 800 000 euros de l’État pour soutenir l’investissement industriel dans les territoires. Il s’accompagnera de la création de 35 emplois dans les trois ans, dont un tiers dès 2021.
Une usine semi-automatisée
Cet investissement massif a pour premier objectif de renforcer la position de Soriba sur le marché des escaliers, dont la PME est le troisième fabricant national. « Nous nous dotons d’un outil industriel semi-automatisé qui répond aux problématiques de pénibilité et de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Ces process modernes nous permettront de gagner en rapidité et en qualité. Ils préparent également l’avenir, en ouvrant la voie à la fabrication de nouveaux produits qui sont encore en réflexion », indique Valentin Garnier. Chargé de projet développement et référent bas carbone, il est également le fils de Stéphane et Annie Garnier, dirigeants de l’entreprise familiale. L’usine sera, notamment, dotée d’une centrale à béton moderne, équipée d’une chambre de durcissement à température et hygrométrie maîtrisées, particulièrement adaptée à la production de bétons bas carbone.
Une production décarbonée
En effet, l’investissement de Soriba vise également à décarboner ses procédés industriels, ainsi que ses produits. « Nous souhaitons réduire notre empreinte carbone par m3 de béton produit, afin de répondre à l’enjeu sociétal de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de nous préparer à la nouvelle réglementation thermique RT 2020 qui prendra effet mi-2021 », précise Valentin Garnier. Dans cette perspective, 98 % des apports de chaleur de la nouvelle usine seront fournis par une solution géothermique, au financement de laquelle l’Ademe a contribué à hauteur de 60 %. Une centrale photovoltaïque permettra, par ailleurs, de couvrir 30 % des besoins en électricité du bâtiment. Soriba a également investi fortement en R & D pour produire des bétons faiblement émissifs. « Nous avons actuellement la capacité de réduire le taux d’émission carbone de nos produits d’environ 30 % et, prochainement, de 40 à 60 % grâce à l’extension jusqu’en 2023 de notre partenariat avec Hoffmann Green Cement Technologies, le spécialiste des ciments décarbonés », avance Valentin Garnier. Soriba espère ainsi renforcer sa position sur le marché des bétons à forte valeur ajoutée : thermique, sismique, esthétique et, désormais, bas carbone.
