Dans la région des Pays de la Loire, l'année 2014 a été marquée par le recul de la consommation électrique et la progression de la part des énergies renouvelables dans la production. Sous l'effet de températures particulièrement douces, la consommation d'électricité a en effet diminué de 6,1 % par rapport à 2013. En données corrigées, elle tend à se stabiliser en cohérence avec l'évolution observée au niveau national. Le dynamisme démographique régional (+ 30.000 habitants en 2014) est contrebalancé par la progression de l'efficacité énergétique et un contexte économique morose. La diminution de la consommation des particuliers et des professionnels est la plus sensible (- 10,7 %). Celle des PME/PMI recule de 2,1 %. En revanche, celle de la grande industrie (STX, Airbus, Total...) augmente de 3,4 % alors qu'elle reste stable à l'échelle nationale.
Progression du photovoltaïque et de l'éolien
Toutes énergies confondues, la production électrique des Pays de la Loire est en baisse
de 32 % par rapport à 2013. Elle couvre 23 % de la consommation électrique régionale. À elle seule, la centrale de Cordemais enregistre une diminution de 43 % de sa production en 2014. Et la centrale à cycle combiné gaz de GDF Suez à Montoir a été placée sous cocon durant plusieurs mois. Cette baisse de la production thermique a été en partie compensée par les énergies renouvelables. Leur production est en hausse de 12,2 % par rapport à 2013 et couvre ainsi 33 % de la production régionale totale (contre 20 % en 2013). La puissance installée pour l'éolien place les Pays de la Loire au 7e rang des régions françaises. Une production qui devrait être boostée par la mise en service du parc éolien offshore de Saint-Nazaire puis du parc vendéen. Concernant le photovoltaïque, la région se classe au 5e rang national.
Trois gros projets
En 2014, RTE (Réseau de Transport d'Électricité), filiale d'EDF qui gère le réseau public de transport d'électricité français de la métropole, a investi 96 millions d'euros dans les Pays de la Loire pour développer, rénover et renouveler le réseau.
66 millions d'euros ont notamment été consacrés à la construction d'une liaison souterraine (225.000 volts) entre Gétigné en Loire-Atlantique et La Roche-sur-Yon en Vendée. Cette ligne, l'une des plus longues (38 km) avec ce niveau de puissance en France, est destinée à alimenter un territoire dont la consommation électrique connaît une hausse significative. Les travaux devraient se terminer avant fin 2015. En 2015, RTE prévoit une enveloppe de 74 millions d'euros pour sécuriser le réseau électrique. Dans les années à venir, les gros chantiers porteront sur le raccordement du parc éolien de Saint-Nazaire et de celui des deux îles en Vendée. Ils représentent respectivement un investissement de 250 et de 300 millions d'euros. « Les enjeux pour RTE consistent à s'adapter au nouveau mix énergétique. Il est important de simplifier les procédures pour raccourcir les délais de raccordement des parcs en mer. À l'horizon 2020-2030, il faudra étudier la façon dont on gérera une part importante de productions intermittentes dans la production totale. Cela suppose de développer des interconnexions entre les régions et au niveau européen pour s'échanger des énergies en fonction des productions et des besoins », explique Didier Bény, délégué RTE dans l'Ouest.
Caroline Scribe
Énergie En 2014, la consommation électrique a reculé dans la région tandis que la production issue des énergies renouvelables progressait.
