Marion Chauloux, la virtuose des réseaux sociaux
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Marion Chauloux, la virtuose des réseaux sociaux

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— Photo : Ségolène Mahias

A Malestroit, sur les bords de l’Oust, au cœur de la cité millénaire, trône dans un bureau de l’agence Dynamo Neocom, un trophée : celui de meilleur community manager de Bretagne et des Pays de La Loire, décerné lors des West Web Awards. C’est donc, au vert, que Marion Chauloux a su tisser sa toile et être reconnue par ses pairs pour son expertise des réseaux sociaux. Quelques mois après cette distinction, la chef d’entreprise de 28 ans, semble avoir encore un peu de mal à réaliser même si cela a permis à Dynamo Neocom de franchir un autre pallier. « J’ai quitté la Nurserie Numérique de Malestroit pour prendre mes propres bureaux à Malestroit et plus récemment à Vannes. J’ai aussi recruté ma première salariée et je devrais faire 100.000 euros de chiffre d’affaires cette année. »

De l’agriculture aux réseaux sociaux

Posée et déterminée, la jeune chef d’entreprise a su se constituer un portefeuille de 25 clients très éclectiques. Le Réseau Femmes de Bretagne comme l’entreprise Quali Cité, les Lapins Crétins, les incubateurs que sont la Nurserie de Malestroit et Carentoir ainsi que le Grenier Numérique de La Gacilly, le Pont du Rock, des boutiques… « C’est très varié. C’est beaucoup de travail, souvent non visible, de connaissance de l’entreprise et de ses souhaits. Mais c’est passionnant. Je crois que l’important c’est d’être à l’écoute. » La créativité est aussi de mise. Pour cela, elle a une recette : « J’aime avoir des stagiaires. Cela renouvelle les idées et ils font bouger les lignes. Car en fait il faut oser. »

Oser, une constante chez Marion Chauloux. Passée par des études agricoles « car mes enseignants trouvaient qu’il fallait mieux que je m’oriente vers des études agricoles », elle juge aujourd’hui que cela aura été « une grande chance ». Bac Pro agricole, BTS en alternance suivi d’un master « en alternance » effectué dans un centre de gestion de Redon, elle est en charge d’épauler les agriculteurs dans leurs projets tout en les liant avec des outils comptables. « J’ai aimé articuler un besoin en utilisant des boites à outils. » C’est alors qu’elle refuse l’offre d’emploi qui lui est faite. « Je suis fille d’entrepreneurs et je voulais créer mon entreprise. J’avais tout à gagner, rien à perdre, c’était presque comme un jeu. »

Devenir le leader du community management dans le Morbihan

Mais l’aventure de l’entreprise ne prend pas. « J’ai frappé à la porte de 1.000 entreprises. Cela m’a beaucoup appris notamment la ténacité. ». Hasard de la vie, elle est sollicitée par une connaissance pour animer une formation sur les réseaux sociaux à la Chambre de Métiers. « 7 heures face à un public d’artisans, il faut avouer, cela fait un peu peur mais j’aime les défis et je me suis dit, qu’est-ce que je risque. » Une première expérience concluante suivie d’autres. C’est alors qu’elle entend parler de la Nurserie Numérique de Malestroit, cet incubateur dédié à de jeunes pousses du numérique. « Christian Guillemot, le promoteur du projet, m’a fait confiance. J’ai beaucoup appris au sein du lieu et avec lui. Il m’a donné beaucoup de conseils et m’a ouvert son réseau. Mais rien n’arriver seul, il faut travailler, persévérer et insister. »

Quatre ans après ses débuts, la créatrice de Dynamo Neocom ose afficher ses ambitions : être d’ici cinq ans, l’agence leader en community management dans le Morbihan.

Exergue « Lorsque j’ai créé ma première société, j’ai frappé à la porte de 1.000 entreprises. Cela m’a appris la ténacité. »

Légende : Marion Chauloux a installé les bureaux de Dynamo Neocom à Malestroit. Elle vient aussi d’ouvrir à Vannes. Photos Ségolène Mahias Le Journal des entreprises.

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