Fondée en 1987 à Quessoy, la société Marie Morin poursuit sa croissance. Fort d’un chiffre d’affaires en hausse de 9 % sur 2017, pour s’établir à 16,4 millions d’euros, le fabricant de desserts haut de gamme lance un nouveau programme d’investissement en 2018. « Nous touchons certaines limites industrielles qu’il faut corriger en poussant les murs, confirme Eric Morin, cogérant de l’entreprise (53 salariés) avec son frère Bruno. En 2017, nous avions déjà investi une somme identique notamment sur l’acquisition d’équipements plus performants. Cette année, nos efforts se poursuivent via l’acquisition d’une nouvelle machine de conditionnement mais aussi par l’agrandissement de la réception des matières premières et de notre boulangerie. »
Montée en compétences des salariés
Un laboratoire dédié de 800 m² va ainsi être construit. « Nous devons améliorer la qualité de travail de nos salariés pour limiter la pénibilité de certaines tâches. Notre volonté de faire des produits à forte valeur ajoutée nécessite une présence humaine importante. L’idée n’est pas d’automatiser mais bien de faire monter en compétences nos collaborateurs. »
Commercialement, le lancement de six nouveaux produits est annoncé d’ici à la fin de l’année. « Notre gamme de liégeois fonctionne très bien et nous avons de nombreuses pistes en cours sur le renforcement de nos gammes bio. Sur ce segment de marché, nous venons d’ailleurs de lancer une crème brûlée et un moelleux au chocolat. » Avec la modernisation de la boulangerie, Marie Morin veut poursuivre sa diversification sur les pâtisseries vendues, comme ses desserts, au rayon ultra-frais. « En termes de R&D, nous allons nous doter d’un laboratoire dédié afin, là aussi, de monter en compétences. »
Logistique externalisée
Au niveau logistique, Eric Morin confirme l’externalisation d’une partie de cette étape stratégique à Yffiniac sur le site de la Stef. « Nous montons notre propre équipe dédiée dans leurs locaux. L’idée est de s’appuyer sur leurs navettes quotidiennes afin de servir en A pour B, voire encore plus vite, des supermarchés loin de nos bases. Cette exigence dans les délais de livraison est demandée par de nombres distributeurs, notamment les U et les Intermarché du Sud de la France. Avec cette nouvelle organisation, notre réactivité va clairement s’améliorer. »
Un restaurant en projet
Conscients que la taille de son usine peut se révéler un frein à leurs velléités de croissance, les frères Morin viennent de faire l’acquisition du restaurant situé juste en face de chez eux. « Nous avons récupéré plus 8 000 m² de foncier, soit peu ou prou l’équivalent de ce que nous avons actuellement. La communauté de communes Lamballe Terre et Mer nous a confirmé qu’il sera possible de transférer la route à la société afin de réunir les deux parcelles. Nous pourrons imaginer, alors, les contours d’une future expansion de nos capacités industrielles. » En attendant, une enveloppe de 100 000 euros va être investie pour moderniser le restaurant et le rouvrir, dès septembre, en format bistrot.
