Cap sur l’industrie de demain. Déjà engagée dans une logique d’anticipation dans un univers en profonde mutation, la filière industrielle bretonne se donne les moyens de franchir une étape majeure pour assurer sa pérennité et surtout soutenir son développement. « Cette fédération de tous les acteurs est unique en France, confirme Martin Meyrier, vice-président de la région Bretagne en charge des questions économiques. L’idée n’est pas de constituer un guichet unique supplémentaire mais bien de s’appuyer sur les forces vivres du territoire afin de monter collectivement en compétences. »
Baptisé Breizh Fab, le plan industriel breton mobilise l’ensemble des structures liées, de près ou de loin, au développement économique du territoire : région Bretagne, État, Cetim, Uimm, CCI Bretagne, institut Maupertuis, la fédération des industries mécaniques, Plasti Ouest et même la French Fab. « Nous partageons cette volonté d’aider nos entreprises, qui disposent d’expertise unique, à réussir ce pari de la mutation économique au service de la création d’emplois et de business bénéfique au rayonnement de notre région, confirme Thierry Troesch, président de la CCI 22. L’ambition est forte et partagée. Il va falloir désormais travailler en réseau, encore plus fortement aujourd’hui, pour relever ce challenge qui s’annonce à l’horizon 2020. »
Un plan sur 3 ans
Doté d’un budget de 4 millions d’euros, Breizh ambitionne d’accompagner un minimum de 200 sociétés bretonnes sur 3 ans. Quatre grands axes de travail ont été arrêtés : prospective/stratégie, performance, business et financement. « Nous souhaitons, à partir de diagnostic précis, mettre en œuvre rapidement de solutions de réorganisation industrielle, de montée en gamme, d’internationalisation, ajoute Thierry Troesch. L’idée est bien d’être dans des actions concrètes avec une vingtaine de défis ciblés au sein desquels les dirigeants de TPE/PME pourront se retrouver. Ce plan a été construit par les entreprises pour les entreprises. »
Construit autour du programme Industrie du Futur, qui a déjà accompagné 50 entreprises dans la modernisation de leur outil productif, Breizh Fab prolonge cette dynamique avec un accompagnement sur-mesure plus large. « Ces modules de travail sont à la fois courts, d’une durée de 2 à jours, ou longs, entre 5 et 7 jours, ajoute Jocelyne Madec, présidente de l’Uimm Bretagne. Cette démarche mobilise 1 680 jours de conseils effectués par des experts extérieurs ou propres à nos structures respectives. »
Chasser et travailler en meute
Breizh Fab entend également jouer sur le retour d’expériences via des actions collectives. Les industriels auront ainsi la possibilité de participer à des ateliers collectifs sur des problématiques communes (recherche de financement, relocalisation, etc.) « Même si Breizh Fab compte 5 collaborateurs à plein temps, l’idée est de s’appuyer sur les CCI, l’Uimm et tous nos partenaires pour faire connaître le dispositif et remonter rapidement, et de manière efficace, les besoins, confirme Thierry Troesch. Nous chassons parfois en meute, et bien désormais travaillons de la même manière. »
