La filière maritime s'est enrichie de 470 emplois en pays de Lorient entre 2012 et 2016 (+3,5 %) après un gain de 1.500 postes entre 2009 et 2012. D'un rythme de 500 postes supplémentaires par an, la progression est passée à 120 emplois/an du fait, il faut le dire, du transfert des effectifs de la base aéronavale de Nîmes-Garons vers Lann-Bihoué (+1.000 emplois).
Créations d'emplois dans le secteur de la pêche
Menée par l'agence de développement économique AudéLor auprès de 230 entreprises maritimes du pays de Lorient, l'étude révèle également que les créations sont, pour l'essentiel, le fait d'une cinquantaine d'entreprises (voir le top 10 en infographie).
Le solde le plus favorable revient au secteur des produits de la mer (+76 postes créés entre 2012 et 2016 après +83 entre 2009 et 2012). « Le secteur de la pêche en particulier est plutôt stable entre 2012 et 2016. Le nombre de marins pêcheurs est de 650 en 2016. Les emplois chez les mareyeurs lorientais sont aussi globalement stables. Les créations d’emplois dans ce pôle sont principalement portées par trois entreprises : Cité Marine, Capitaine Houat et Scapêche », analyse Nitharsini Koneshwaran, chargée d'études au sein d'AudéLor, qui a conduit cette enquête avec Gilles Poupard.
+50 emplois pour la Défense maritime
Suit la Défense avec +50 emplois après +333. Outre l'arrivée de l'aéronavale, le redressement du carnet de commandes de Naval Group (ex DCNS) grâce au programme de frégates multi-missions a joué.
Filière nautisme
La filière du nautisme gagne 42 emplois contre une baisse de 83 postes sur la période précédente, reflet de l'émergence de la « Sailing Valley » et du pôle course au large qui « compte environ 130 emplois (...) soit 17 % de la filière nautique locale.
Teams
Les teams ont créé 50 emplois entre 2012 et 2016, en particulier le team Groupama France ». Un renouveau bienvenu alors que l'ingénierie maritime et la construction et réparation navale (CRN) perdent 88 postes après un gain de 133 entre 2009 et 2012.
Activités portuaires
Les activités portuaires et les services transversaux, quant à eux, se maintiennent (+0 après +4 postes).
En cumul, la Défense emploie 3.700 personnes, l'ingénierie, la construction et la réparation navale 3.260 personnes, les produits de la mer près de 2.600. Suivent les activités portuaires et les services transversaux (807 emplois) puis le nautisme (780). Globalement, l'économie maritime du pays de Lorient a donc largement compensé la perte de la Base sous-marine (+2.720 emplois créés depuis 2003 contre 1.500 perdus lors de la fermeture de la BSM quelques années plus tôt). Le pays de Lorient demeure le deuxième bassin breton derrière le pays de Brest avec 14.000 emplois maritimes contre 33.000.
Tension sur les recrutements
« Parmi les entreprises interrogées, 45 % ont déclaré des difficultés de recrutement, soit un chiffre proche de celui enregistré en 2010 (40 %), note par ailleurs l'étude. Les métiers les plus concernés sont les fileteurs (produits de la mer), les stratifieurs (nautisme) et les charpentiers soudeurs (Défense, CRN). Pour les entreprises, les deux principales raisons sont le manque de personnes formées et le manque de motivation ou de savoir être des candidats. »
L'étude a été réalisée en partenariat avec l'interprofession du port de Lorient, Bretagne Pôle Naval, la Sem de Keroman, Pôle Emploi, Lorient Grand Large et le Comité départemental des pêches.
