Mulhouse accueille une nouvelle école de formation en développement informatique. C’est sous la bannière École 42 que cet espace de 800 m² situé au sein du KM0 vient de lancer sa première promotion. 105 étudiants viennent se former au développement informatique à travers le concept initié par l’entrepreneur Xavier Niel à Paris en 2013, c’est-à-dire une formation sans professeur avec un apprentissage collectif avec et par les pairs. Caroline Porot, directrice de l’École 42 de Mulhouse, estime que "cette méthode intensive de travail est adaptée au monde de l’entreprise et aux attentes du travail en équipe".
Soutien de l’écosystème
Après Paris, ce réseau d’écoles s’est tout d’abord développé à l’international avant de s’implanter à Lyon en 2017, puis à Nice, Mulhouse et Angoulême. L’implantation des écoles est soutenue par les collectivités locales et les acteurs du territoire, comme cela a été le cas à Mulhouse dès 2017, notamment avec les porteurs du projet KM0, mais aussi le maire de l’époque, Jean Rottner, la Banque des territoires ou encore des entreprises comme E'Nergys (CA 2020 : 45 M€ ; 300 collaborateurs), filiale de Socomec. La signature du contrat avec l’École 42, vu comme une franchise, a eu lieu en janvier 2021. Il s’agit, pour l’École 42 de Mulhouse, d’utiliser le nom, la pédagogie et le programme de formation en trois ans. "L’implantation de l’École 42 a du sens dans l’écosystème mulhousien. Cela répond à un besoin de compétences en informatique dans les entreprises".
Partenariats avec des entreprises
L’amorçage de l’école s’est fait à 100 % avec des fonds publics (Région Grand Est, Collectivité européenne d’Alsace, M2A et Ville de Mulhouse) pour la période 2021-2024. L’école est ainsi dotée d’un budget de fonctionnement de l’ordre de 850 000 euros et a nécessité un investissement de 700 000 euros. L’équipement matériel y est conséquent, avec 150 ordinateurs I Mac 27 pouces et une salle de serveurs. L’objectif est d’atteindre 25 % de financements privés à l’horizon 2025 "à travers des partenariats, du mécénat ou encore l’alternance qui sera possible à partir de 2023", précise Caroline Porot. Elle se lance le pari "de travailler avec les entreprises de la région qui pourraient venir à la rencontre des étudiants pour proposer des stages et des alternances". La directrice envisage des rapprochements avec des entreprises actives dans les domaines de la cybersécurité, du service à la personne ou encore des agences de communication avec des besoins en digitalisation pour des contrats avec des marques de luxe.
Les études sont gratuites pour les apprenants, majoritairement originaires du Grand Est. 80 % des étudiants sont en reconversion professionnelle ou demandeurs d’emploi, les 20 % restants sont des bacheliers ou des étudiants en poursuite d’études.
