Dans les Pays de la Loire, la filière électronique représente 40 000 emplois directs ou indirects. Spécialisée dans l’électronique professionnelle au service des entreprises, celle-ci se transforme vers une industrie de plus en plus performante, pour rester compétitive face aux acteurs étrangers. C’est avec cette volonté de conserver son rang dans ce secteur qu’a été inauguré dans les locaux de la Wise Factory, à Verrières-en-Anjou, près d’Angers, le Technocampus Électronique & IoT, huitième Technocampus de la région. Plateforme mutualisée de recherche et d’innovation, il se veut au service de toute une filière.
« Créer du lien entre tous les acteurs »
« Pour rester compétitif, soit on investit dans son coin, soit on se regroupe ». Le précepte de Vincent Bedouin, le dirigeant nantais de Lacroix Group et président du cluster de l’électronique We Network, est simple : si la filière de l’électronique en France veut perdurer et se développer, il faut travailler ensemble, en tirant tout le monde vers le haut : « L’idée de ce Technocampus et de créer du lien entre tous les acteurs, poursuit Vincent Bedouin, les entreprises et le monde académique, pour mettre en œuvre l’industrie du futur. C’est un outil au service de tous, ou nous allons travailler ensemble pour investir dans différentes briques technologiques que nous pourrons ensuite développer dans nos usines. » Des projets collaboratifs ont déjà été lancés, concernant des véhicules autoguidés (AGV), des cobots, des procédés de gestion de stocks dormants ou d’automatisation.
De l’idée à l’industrialisation
Le Technocampus de l’électronique et de l’IoT se veut donc être une plateforme de recherche et d’innovation regroupant acteurs industriels et académiques et proposant toute une offre de services,
pour aller de l’idée au développement d’un projet, et même à son industrialisation : des ingénieurs et techniciens, des outils de pointe et un espace formation permettent à la fois de travailler sur les objets connectés comme l’ont récemment fait des étudiants en médecine de l’Université d’Angers, et de former aux procédés de fabrications de cartes électroniques. Grâce à ce Technocampus, la filière de l’électronique professionnelle veut aussi gagner du temps. « Travailler entre concurrents dynamise la filière, assure Vincent Bedouin. Dans un secteur très concurrentiel, il importe d’aller vite pour mettre des produits sur le marché. »
Avec ce Technocampus, les acteurs de l’électronique dans l’Ouest comme les PME se dotent donc d’un outil commun pour accélérer la transformation digitale des entreprises. Le Technocampus aura aussi pour vocation de les accompagner dans ce changement vers l’industrie 4.0, pour que l’ensemble de la filière de l’électronique professionnelle, labellisée « filière stratégique » par l’État, conserve sa place sur l’échiquier international.